radioactivitéLa récente crise japonaise à relancer la peur de l’atome dans de nombreux pays.
Il est donc d’actualité de rappeler quelques conseils de prévention. Ici pas de cours NRBC (ndlr : Nucléaire Radiologique Biologique Chimique) mais plutôt 2 ou 3 tips de pure survie urbaine sur les cas de catastrophes nucléaires.

Le danger nucléaire existe sous 2 axes :
1. L’exposition directe à des radiations (flash radioactif lors d’une explosion et/ou présence dans un site hautement contaminé type centrale)
2. L’ingestion/contact de matières (poussières, eau, aliments etc.) qui ont subi une exposition radiologique et qui dégagent eux-mêmes des radiations à dose relativement faible, létal à long terme

Le 1e cas est difficile à prévenir, la solution étant de ne pas être sur zone.
Le 2e cas est le centre de nos préoccupations,  car l’ « explosion des réacteurs » (c’est plus complexe que ça, mais faisons simple) projette dans l’atmosphère des tonnes de poussières. Les plus lourdes retombent sur le site ou en zones plus ou moins proches, et des microparticules peuvent rester en suspension dans l’air pendant des jours voir des mois. Elles peuvent parcourir de longues distances, voire faire le tour de la terre.
Pour exemple des longues distances parcourues, l’explosion du volcan Pinatubo en 1991 ou bien simplement quand on retrouve à Paris du sable jaune du Sahara sur sa voiture après une pluie…


La prévention peut être de 3 ordres :


Détecter

Par le port de badge radio réactif dosimétrique (le même que celui de votre radiologue) ou l’usage d’un compteur Geiger en l’absence éventuelle d’informations fiables via médias ou autorités

Protéger
– Par le port d’un masque niveau FFP3 (pas de FFP2 ou FFP1 pas assez filtrant) ou l’usage d’un masque à gaz avec cartouche de niveau A2B2E2K2P3 minimum
– En rendant étanche votre logement à l’aide de tape adhésif (voyez large sur la quantité)
– En ingérant des pastilles d’iode (ndlr : non disponible en France sauf sur ordre gouvernemental)

Note importante : l’iode est une substance extrêmement active susceptible de créer des allergies violentes et des réactions physiologiques potentiellement grave. Le respect de la posologie est fondamentale (10 pilules au lieu d’une nous vous protègerons pas mieux ni plus longtemps). L’iode n’agit QUE sur la pathologie majeure en cas d’ingestion de substances contaminées, à savoir empêcher la fixation d’iode radioactive sur la thyroïde cause de développement de cancer foudroyant. Ce n’est pas un médicament miracle qui protège des radiations et /ou de leur effets ! Il n’existe en effet à ce jour aucun médicament contre les radiations et leur effets.

Fuir
de la zone nouvellement contaminée si possible,  puis une fois en zone safe, suivre une procédure de décontamination (principalement douche et abandon définitif de tous les effets personnels)


Merci à Yann C., moniteur Tactical Combat Casualty Care / Premiers Secours Tactiques.
L’auteur décline toutes responsabilités en cas d’incidents ou d’accidents résultant de la mauvaise interprétation et ou usage des techniques, procédures et matériels exposés dans cet article.
Un stage  de sensibilisation niveau « basic », sur les TCCC, auront lieu prochainement à Paris le samedi 28 mai 2011. Places limitées à 10 participants. Infos et réservation par email : tcccfrance@gmail.com