Le 18 novembre est la journée internationale de lutte contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire.

Voici en récap quelques infos à retenir :

  • 2 numéros d’urgence, le 3020 pour signaler un cas de harcèlement et le 3018 spécifiquement pour le cyber-harcèlement (quand le harcèlement n’est pas physique mais sur internet)
  • 12% des enfants sont exposés à des actes de cyber-harcèlement, et parmi eux, 10% seulement en parlent à leurs parents (autrement dit, si vous êtes parent, il y a 1 chance sur 10 que votre enfant soit un jour cyber-harcelé, et si c’est le cas, 1 chance sur 10 qu’il vous le dise) — d’où l’importance d’en parler à la maison, d’expliquer ce qu’est le harcèlement (en projetant son enfant dans les rôles de victime mais aussi témoin ou harceleur)
  • Les parents doivent s’interroger quand leur enfant a un changement soudain d’attitude par rapport à l’école ou au trajet effectué pour y aller
  • La clé majeure pour faire stopper un harcèlement est d’en parler autour de soi
  • Plus les témoins interviennent, plus le harcèlement reculera
  • Sur les réseaux sociaux, il est recommandé de ne pas répondre aux attaques (« don’t feed the troll »), et de conserver des traces des attaques (captures d’écran, sauvegarde en PDF daté)
  • Petite finesse technique : les harceleurs, quand ils sont eux aussi des enfants, ne sont pas à stigmatiser, ils sont parfois piégés dans un effet de meute qu’ils ne contrôlent plus et une stigmatisation peut facilement les transformer en victimes (et non, ce n’est pas « bien fait », c’est résoudre le problème en en créant un autre)
  • Quelques dossiers pour celles et ceux qui veulent aller + loin :
    . NAH
    . Dossier 1 MinEdu
    . Dossier 2 NAH
    Et quelques anciens articles sur protegor.net

Bonne lecture, et n’hésitez pas à aborder le sujet avec les enfants de votre entourage

Non au harcèlement

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3 Commentaires

  1. J’ai été harcelé dans mon adolescence à une époque où « ça n’existait pas » (un peu comme il y a une époque où l’inceste « n’existait pas »). Les profs n’ont rien vu, mes parents n’ont rien vu. Ca s’est arrêté quand je suis parti en fac.
    30ans après suis toujours obligé de suivre de temps à autres des thérapies pour aller mieux et je pense que ma vie a été impactée sur tous les plans.
    Le harcèlement c’est quelque chose de sérieux.

    • Merci pour ce témoignage, en effet en parler est la 1e étape pour essayer de réduire les situations avec conséquences comme celles que vous décrivez, et les étapes suivantes seraient des actions police-justice plus systématique… progressivement !

  2. Les actions polices justices ont un rôle à jouer mais les premières lignes ce sont les parents, les élèves et le personnel éducatif.

    Si dans une classe quand quelqu’un commence à harceler toute la classe l’envoyait chier, il y aurait moins de harceleur.

    Il faut qu’on apprenne au élèves que le harcèlement c’est mal, il faut qu’on leur apprenne à le détecter, il faut qu’on apprenne aux profs, aux pions et aux parents à détecter le harcèlement et à intervenir.

    Intervenir c’est toujours le problème. C’est comme dans la rue quand il y a un type qui tombe par terre et que les passants ne font rien.

    Oui, le judiciaire pourrait jouer un rôle.
    Je serais pour un extension du « non assistance à personne en danger » dans le cas du harcèlement. Ca voudrait dire que ça obligerait le personnel éducatif, les élèves et les parents d’élèves a chercher activement les cas de harcèlement et à intervenir.

    Pour le rôle des parents c’est un peu comme pour la sexualité et le respect du consentement. On apprend maintenant à nos ados que le consentement c’est obligatoire, qu’il ne faut pas se laisser agresser mais aussi qu’il ne faut pas agresser. Qu’on a le droit de refuser de se faire toucher les organes génitaux (par exemple), mais que forcer une autre élève à se laisser toucher les organes génitaux c’est très mal. Et que si on voit un autre élève faire ça, il faut intervenir, soit directement, soit en allant voir un adulte.
    Et bien pour le harcèlement ça devrait être pareil.

    Pour le volet pénal avec son coté « prison », je suis plus sceptique parce que je ne pense pas que les ados et les enfants le perçoivent comme les adultes. Quand j’étais ado j’avais plus peur d’être exclu de mon groupe de potes que de voir les policiers m’embarquer. La pression des paires est très forte, beaucoup plus que chez les adultes.

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