Pourquoi certaines victimes ne réagissent pas lors d’une agression ?

Pour celles et ceux qui ne suivent pas les publications Protegor sur Facebook, je reposte ici ces 2 vidéos très intéressantes sur la sidération lors d’une agression, et être conscient de face à un danger, certaines victimes réagissent, et d’autres ne réagissent pas et sont bloqués… beaucoup décrivent une sorte de situation en partie comparable à ce que les témoins de NDE décrivent, une vue de la situation « de l’extérieur », « un petit plus haut que mon corps », « pas par mes propres yeux », « comme si ton âme ressort de toi ».

D’après une étude (que je n’ai pas encore lue), ce serait 70% des victimes qui tombent dans cette sidération psychique. C’est le fameux « Freeze » dont tout le parle en self-défense, en 3e option non souhaitée (mais courante) du « Fly or Fight ».

Avec la « sidération » peut apparaître la « dissociation ». En situation de stress intense, l’amygdale cérébrale sécrète de l’adrénaline et du cortisole dans des taux pouvant devenir élevés, ce qui est dangereux à très haute dose (notamment risque cardio-vasculaire). Face à ce risque vital, le cerveau « disjoncte », coupe les émotions ; le cerveau se déconnecte pour sauver la victime, ce n’est pas un choix conscient. Cela entraîne parfois un sentiment d’irréalité de la situation, supprime temporairement la sensation de douleurs, crée des troubles de la mémoire bien embêtant pour une suite policière et judiciaire. Tous ces effets sont la cause du sentiment de culpabilité de certaines victimes (de n’avoir rien fait, de mal se souvenir), en plus du « la Justice, ça fout la trouille » que l’on entend dans le reportage.

La conclusion de la première vidéo reste un classique à rappeler aux victimes après une agression : « il n’y a qu’un seul responsable, c’est l’agresseur » (le violeur dans le cas des agressions sexuelles illustrées ici)

Merci à Seb pour la 1e vidéo, à Mae pour la 2e.

Bon visionnage !