Comment les « faits constatés » en termes de vols, viols & violences (les fameux « 3V » comme surnommés dans Protegor) ont-ils évolués ces dernières années ? Quelles tendances observe-t-on sur les violences au sens large ? Au-delà que la perception de chacun, souvent subjective ou locale, que disent les chiffres enregistrés par la Police & la Gendarmerie ?
L’année 2020 est très particulière avec les confinements qui ont bouleversé beaucoup d’habitudes & de tendances sur la société, et je n’ai pas encore les statistiques 2020 sur les « faits constatés ». Nous allons donc regardé 2017-2018-2019 et faire ainsi un petit update de l’encadré « statistiques » qui figure dans la dernière édition de Protegor (ça ne rend pas le livre caduque, c’est qu’une page qui est temporalisée ^^).
Le PDF avec analyse complète est disponible sur le site du Min.Int.
Alors, certes, ces chiffres sont basés sur les plaintes déposées et ne représentent pas 100% de la réalité, mais non seulement ils donnent un bon ordre de grandeur en volume, mais aussi ils permettent de suivre les tendances d’évolution (même si elles peuvent être parfois un peu parasité par des directives internes d’acceptation de plaintes).
Au-delà des volumes qui permettent toujours de relativiser par rapport à « ce qui nous tuera » mais aussi de savoir que « ça n’arrive pas qu’aux autres », je remarque :
- Une croissance constante et forte des viols & violences sexuelles d’année en année
- Une croissance constante et forte des « coups & blessures volontaires », donc une vraie tendance à la hausse des violences
- Un faible usage, décroissant, d’armes
- Une stabilité dans les différents types de vols
- Une progression des escroqueries
Quand on connait le contexte de beaucoup de violences sexuelles & viols (souvent par des personnes connues), cette progression renforce ma conviction de développer la partie « étude de la violence » & « gestion de conflit » dans la phase amont de « sécurité personnelle ».
L’augmentation des violences volontaires (plutôt sans arme) pousse aussi dans le même sens, pour privilégier la réduction des violences (évitement, dissuasion, désescalade, etc.) au la défense physique (qui reste une pratique fortement recommandée en back-up de la première).
Enfin, l’augmentation de l’escroquerie est peut-être une preuve de l’illectronisme qui ne réduit pas dans une société hyper-connectée, ainsi que la facilité de l’ingénieurie sociale (qui dénote d’un esprit pas suffisamment sensibilisé à la sécurité personnelle).
Si vous voyez d’autres points intéressants dans le rapport, n’hésitez pas à commenter ci-dessous !
