Urbex = Urban Exploration, « exploration urbaine ».

J’évoquais il y a pas si longtemps la sécurité dans les catacombes parisiennes, et c’était lors de pérégrinations cataphiles que j’ai entendu parler du concept d’UrbEx, nom bien catchy donné à un concept modernisé d’une motivation très ancienne : la découverte exploratoire de nouveaux lieux (ici des lieux urbains/construits par l’homme et abandonnés), l’aventure de conduire une expédition de quelques heures, dans des endroits très peu fréquentés et qui racontent une histoire. Adolescents, nous sommes beaucoup à avoir été excités à braver les interdits d’aller à un endroit, justement car c’était interdit… adultes, l’urbex n’est plus dans cette bravoure là (cette interdiction plus ou moins ferme de pénétrer des lieux abandonnés — cela dépend du lieu, du propriétaire, etc. — n’est pas excitant mais contribue à rendre l’endroit peu connu et intéressant), mais dans la recherche d’une ambiance, d’une histoire, d’une expérience unique.

Vendredi je suis passé chez Nature & Découvertes & suis tombé sur le livre Urbex, 50 lieux secrets & abandonnés en France, de Timothy Hannem (qui s’occupe du site glauque-land.com), que j’ai avalé dans la nuit. Le livre donne un très bel aperçu de sites d’Urbex, nombreuses photos à l’appui. Page 106 du livre, Timothy Hannem rappelle que « les actes de vandalisme sont fréquents dans les lieux abandonnés. Ce n’est pas dans l’éthique des explorateurs urbains. Nous, nous visitons sans rien toucher. Tout doit rester en place sans être détérioré« .

Cela m’a rappelé le discours des cataphiles, qui ont toujours avec eux un sac poubelle pour faire place nette après leur passage, quitte à nettoyer les saloperies faites par d’autres (il y a même des catacleans organisées régulièrement quand trop de choses se sont amoncelées). On est donc en Urbex dans le respect des lieux : pas de vol, pas de vandalisme / dégradation.

Pourquoi parler d’Urbex sur Protegor ?

L’Urbex ça a l’air dangereux, pourquoi aller prendre des risques ? ça c’est l’approche paranoïaque de l’équilibre « paranoïa / inconscience » décrit dans le bouquin. Il y a plein de thématiques & disciplines qui peuvent venir contribuer à entraîner avec fun sa sécurité personnelle, et c’est dans la variété qu’est la richesse des entraînements. Et il y a un côté apocalyptique des sites d’urbex qui plaira aux plus survivalistes des lecteurs du blog. Sans compter que certains sites pourraient être de sacrés lieux de Parkour ou d’Airsoft, mais bon, c’est encore autre chose. En tous cas, dans l’esprit, j’ai le feeling qu’il peut y avoir pas mal de points communs avec l’intérêt pour la sécu perso & la survie urbaine. D’où ce petit post.

Après, selon les sites, l’accès des sites d’Urbex peut être strictement interdit d’un point de vue légal, et les dangers rencontrés sont variable (dans son livre d’ailleurs, T.Hannem classe les sites par un niveau de dangerosité de 1 à 5).

Matos

L’aspect équipement & sécurité n’est pas traité en tant que tel dans le livre Urbex, et on trouve au détour de certaines descriptions de lieux, quelques retex pour les geardos ou sur la sécu… bien trop peu à mon goût. Timothy dit qu’il a souvent avec lui une paire de bottes, pour traverser une rivière permettant d’accéder à un site ou quand il visite les caves (à la fin de ses expés) qui sont parfois partiellement inondées. Cela rappelle les cuissardes des catas. Il recommande aussi d’avoir une bouteille d’eau et de quoi manger un peu au cas où, il peut y avoir des surprises. Côté sécurité, on sent qu’il est très prudent. Il ne part jamais seul en Urbex et fait savoir à des proches où il va. Il teste les sols avant de s’aventurer sur un étage (il a eu l’expérience d’un plancher qui s’effondrait sous son pied), et un des gros risques récurrents semble en effet les effondrements (sur soi ou sous soi). Les mauvaises rencontres pourraient l’être aussi, mais dans la 30aine de sites détaillés du livre, il n’a rencontré que quelques enfants, un SDF, un gardien de site et un policier. Mais certains lieux semblaient avoir tout de même été visités par des gens « bizarres ».

Le matos d’Urbex reste le matos habituel de sécu perso, qui s’adapte toujours selon soi (sa personnalité, ses compétences…) & le contexte de l’endroit où l’on va. Je ne vais pas faire de listes ici, il y en a des pelletés sur l’article sur les catacombes et dans Protegor et ici sur protegor.net.

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