Cette histoire d’un jeune garçon qui a réussi à s’échapper de ses kidnappers en se souvenant d’un conseil de sa maman est intéressante car elle rappelle quelques points fondamentaux de la protection de sa famille, de ses enfants. Elle remet notamment en cause la fameuse règle du « stranger = danger » ou en français « ne parle pas à un étranger ». Cette règle est mauvaise car il y a des cas où justement, aller parler à un étranger peut permettre d’éviter un danger (l’exemple évident de l’étranger policier, ou tout simple de faire appel à une personne quand on est « embêté » par une autre).

Dans cette histoire où le petit qui attend sa maman sur un banc (normalement pour 5 minutes mais finalement pour 40 minutes), il est abordé par des personnes qui l’invite à venir dans les toilettes proches. Il répond « non, merci » à chaque sollicitation. Ces personnes tentent alors de manipuler le petit en lui disant que c’est pour les aider. Rien n’arrivera à ce jeune homme qui expliquera tout cela à sa maman le soir… dans ses explications, il indiqua qu’il n’avait pas suivi ces personnes car elles étaient bizarres. « Pourquoi étaient-elles bizarres ? » demande la maman. « Parce qu’un adulte ne demande pas de l’aide à un enfant » fut la réponse du garçon.

C’est le concept de la « tricky person » qui est défendu ici : plutôt que d’enseigner un refus en bloc des étrangers, l’auteure conseille plutôt d’avoir des discussions avec ses enfants pour définir ce qu’est une personne bizarre avec qui il ne faut jamais aller et tout refuser.

L’article glisse ensuite sur ce site qui donne des astuces pour l’apprentissage de la sécurité personnelle aux enfants, avec des règles de base, comme apprendre par coeur ses coordonnées, les adultes ne demandent pas de l’aide aux enfants (la règle de l’article ci-dessus), je ne suis pas un inconnu, je n’accepte aucun cadeau d’un inconnu, je n’ai pas à être poli avec quelqu’un qui me fait peur, j’ai le droit de dire non à un adulte, je ne garde pas de secrets qui me font peur ou me rendent mal à l’aise, quand je suis perdu je peux aller demander de l’aide à une autre maman avec des enfants, etc. (voir la liste complète sur le site en question).

A tous les parents, je suis preneur de vos expériences !

Merci à Bruno pour l’article

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3 Commentaires

  1. Message de Pat Dair :

    Déjà, quant on sait que 60% des violences faites aux enfants, y compris viol et meurtres, sont perpétrés par des proches on peut relativiser le stranger = danger.
    Dans REPERES nous disions avec mes excellents collègues :
     Pour ce qui est des jeunes garçons, les agressions se déroulent plus
    fréquemment à l’extérieur du cercle familial (entraîneur, professeur, membre du clergé, éducateur, camarades plus âgés…).
     D’une manière générale, les agresseurs sont des individus de sexe
    masculin, réputés sains d’esprit, mais profitant d’une relation de confiance (conjoint, ami, connaissance, collègue de travail, camarade d’étude, voisin, professionnel consulté,…). Les méfaits sont en outre commis la plupart du temps dans une résidence privée.
     Malgré toute la confiance de mise pour des amis et pour la famille, nous resterons vigilant.
     Il est important de préciser que ce qui pourrait apparaître comme un risque en augmentation n’est sans doute pas plus courant que par le passé, fut-il lointain.
    Cependant, l’évolution des mentalités permet de lever le voile du silence, et les moyens modernes d’information permettent de mieux diffuser l’information.
     Pour lutter efficacement contre ce risque il est primordial de rendre plus performantes nos capacités de prévention et d’éducation.
     Les parents doivent absolument être cohérents. Tant pis si belle-maman voit rouge parce que le petit dernier ne veut pas lui faire de bisous. Tant pis pour la tata qui se vexe parce que sa nièce lui demande de sortir de la salle de bain où elle se déshabille.
     Les parents doivent accueillir les questions de l’enfant sans tabous, en donnant des réponses adaptées à chaque âge, sans jamais refuser le dialogue, même s’ils se sentent mal à l’aise.
     Le plus grand service que vous puissiez rendre aux pervers sexuels est de ne pas parler à vos enfants.
     Important : un enfant mal dans sa peau est une victime de choix.
    Le manque d’affection, la déconsidération de ses parents, peuvent
    l’amener à considérer que des actes de pédophilie à son encontre sont
    des marques d’amour.
     Il faut aussi que l’enfant aie conscience qu’une personne qui peut être
    dangereuse n’est pas toujours effrayante et moche. Cela peut être quelqu’un qu’il connaît.
     Aussi, il est primordial d’apprendre dès l’age de quatre-cinq ans à l’enfant que :
    – > Personne n’a le droit de le toucher sur la peau que recouvre le maillot de bain (sauf pour faire la toilette ou quand il est malade). Même la famille, les copains, et les adultes auxquels il doit obéissance (professeurs, moniteurs, etc).
    – > Personne n’a le droit de l’embrasser ou d’exiger de lui un baiser s’il
    ne le veut pas.
    – > Lui-même n’a pas le droit de toucher un adulte sur la zone du maillot de bain même si celui-ci l’y encourage ou lui en donne l’ordre.
    – > Les jeux de « touche-pipi » qu’ont les enfants entre eux sont normaux et sains. Mais il est bon d’expliquer clairement aux enfants qu’ils doivent être sûrs que leurs copains/copines sont d’accord pour y participer.
     Il serait judicieux de prendre connaissance du contenu du site de
    l’association Maryse Nozet :
    http://www.asso-maryse-nozet.org/parents/
     Concernant les jeunes adolescent(e)s on peut imaginer des jeux de rôles qui mettraient en scène les différentes situations auxquelles ils (elles) pourraient être confronté(e)s.
    Un enfant qui manque d’amour, de confiance en lui et en sa valeur en
    tant qu’être humain, est une victime désignée aux prédateurs sexuels.
    Ne laissons pas notre gène à aborder des sujets difficiles nous
    empêcher d’assumer notre devoir de parent. Au besoin, faisons-nous
    aider par des professionnels, allons sur des sites spécialisés, lisons.
    Ce n’est pas une fatalité et nous pouvons agir pour prévenir ce que nous ne pourrons jamais guérir.

  2. Commentaire de Mag Land sur fb :

    Très bon article, d’autant plus que la notion d' »étranger » n’est pas forcément accessible à un jeune enfant : mon expérience de maman m’a appris qu’il suffit que l’enfant ait déjà croisé une personne, ou que sa maman ait déjà salué quelqu’un, pour s’écrier « mais maman, on le connaît, le monsieur ! ».

    En outre, malheureusement, il arrive que des personnes « connues » ne soient pas aussi bienfaisantes qu’on pourrait le souhaiter.

    Je rajouterai la petite phrase qui doit faire fuir immédiatement « ne le dis pas à maman/papa »…

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