En flânant dans les musées, j’ai toujours le réflexe bête de chercher les tableaux et les sculptures de guerre, ou de scènes avec des armes, de combat, d’affrontement, de lutte. Alors, dans le Musée de l’Armée à Paris, dans la salle d’Armes du Palais des Doges à Venise, dans le Musée Ninja de Iga Ueno au Japon, dans le petit Musée de l’Histoire des Arts Martiaux de Burbank, Californie, dans l’immense JM Davis Arms Museum à Claremore (Oklahoma) ou bien dans le Musée Militaire à Pékin, forcément c’est l’extase.

C’est terrible quand on a une passion, elle revient toujours toujours en fond… la garce ! Alors que dans un musée, il y a tellement d’autres choses à voir, et c’est justement le moment pour décrocher un peu de sa passion, et s’ouvrir à d’autres formes d’esthétisme et de sens.

En me baladant au MET, un musée d’une qualité exceptionnelle, et absolument immense, je me suis comme à mon habitude précipité vers les salles d’armes, sublimes, grandes, avec des armes occidentales, orientales, extrême-orientales… et puis je suis allé explorer des salles, sur l’Egypte ancienne, sur les tableaux européens… et à force de marcher, marcher parmi des oeuvres de grands artistes, il y a un moment où on ne les apprécie plus. On avale du tableau sans plus rien apprécier, gavé comme une oie de pièces uniques et vieilles de plusieurs siècles. On pense à ce que l’on va faire le soir ou le lendemain, ou bien à sa soif, sa faim ou son envie d’aller aux toilettes. La fatigue fait alors passer ces pensées parasites trop pragmatiques, et l’esprit se met alors à divaguer. Pourquoi je trouve cette oeuvre d’Art belle et pas celle-là ? Pourquoi l’artiste a-t-il peint ça ? Qu’est-ce que moi, j’aime dans une peinture ou une sculpture ? Pourquoi les autres aiment cette oeuvre alors que je la trouve horrible ? J’ai soif et ils m’ont viré ma bouteille d’eau à l’entrée ces cons.

Bon et bien je n’ai pas répondu à toutes ces questions fondamentales. Et ma passion a repris le dessus quand je suis tombé sur la Diseuse de Bonne Aventure, de Georges de la Tour. Hey, mais en 1630 ils avaient déjà de soucis de pickpockets, et les médias de l’époque mettaient ce problème en avant ^^

Plus sérieusement, je me suis dit qu’il serait sympa d’essayer de commencer une petite collection des œuvres d’art qui font référence à nos sujets communs, la sécurité personnelle, la self-défense, et la survie. En voici quelques-unes, et je vous laisse compléter en commentaires !

La Diseuse de Bonne Aventure, Georges de la Tour
La Diseuse de Bonne Aventure – Georges de la Tour – circa 1630
Illustration d’une situation de détournement d’attention et vol de pickpocket

 

David & Goliath, Caravaggio
David & Goliath – Caravaggio – circa 1606
Illustration d’une victoire d’un faible face à un fort, par tactique et ruse

 

L’Escamoteur, Jérôme Bosch – circa 1500
Illustration d’un vol par ruse

 

La lutte pour la vie – Henry-Eugène Delacroix (à ne pas confondre avec Eugène Delacroix) – 1893
Illustration d’un naufrage et de comportements humains variés en situation de stress

 

Minerve remettant à Persée son bouclier avec lequel il doit combattre la Méduse – Houasse René Antoine – circa 1688
Illustration de l’utilisation d’un miroir pour déjouer l’arme de son ennemi, la Méduse qui pétrifie ceux qui la regarde

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Un commentaire

  1. EvilEmile

    Excellente initiative qui remet au goût du jour la metis. Nous sommes trop souvent pollués par l’idée chevaleresque et loyale typiquement occidentale, alors que le reste de la planète ruse toujours pour s’en sortir.
    J’ai eu le même réflexe lors d’un voyage à Florence, Italie: les sculptures de combat ont attiré mon attention, en particulier celles présentant des clés.
    J’ai aussi étudié ce qui effrayait le plus les gens à l’époque à travers les oeuvres, pas si éloigné de nos peurs actuelles.

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