En voyant cette affiche dans la maison de la presse près de chez moi, je me suis dit : « Tiens, joli dessin, mais le dessinateur n’est pas un tireur, ou bien il dessine un tireur qui tire bizarrement, il introduit son index jusqu’à la deuxième phalange au niveau de la queue de détente ». Bon, ok, j’ai parfois des réflexions bizarres, j’aurais pu aussi regarder le contenu du magazine, voire l’acheter ^^ Oui mais non, là c’était ce Glock qui attirait mon oeil. Et je passe mon chemin.

Et coïncidence, quelques jours plus tard, je tombe sur cette vidéo « Triggering. Fingering. Thinking. » de Sonny Puzikas sur facebook.

Je suis Sonny Puzikas depuis que je l’ai rencontré lors d’un stage organisé par Sinicha à Paris il y a 4 ans environ, c’était un des premiers sujets que j’avais tourné pour Protegor, le Magazine de la Self-Défense. Sonny Puzikas est instructeur de Systema, j’avais pas mal échangé avec lui, que ce soit en interview ou bien pendant les pauses du stage (il clope pas mal ^^). C’est inexorablement un dur, et très porté sur les armes à feu, notamment le Glock et le AK47 ; il enseigne le tir aux Etats-Unis (Texas), en plus du Systema. Je suis donc toujours à l’écoute de ses propos techniques, car c’est souvent très pragmatique et éprouvé.

Le contenu de la vidéo m’a étonné, car Sonny va à l’opposé du discours habituel, que j’ai entendu depuis des années en cours de tir, sur la position du doigt au moment de tirer. Je vous laisse regarder la vidéo en entier et la démonstration de Sonny, mais en résumé, le propos est que l’école classique de preeeeessssssser la queue de détente avec le milieu de la 1e phalange (pas l’extrémité pour pas ripper, ni le pli du doigt pour plus de précision) n’est pas idéale pour la prise en main de l’arme.

En effet, presser avec la 1e phalange fait décoller l’index du corps de l’arme et crée un « trou », un « jour », une faiblesse dans la prise de l’arme. Sonny Puzikas quand à lui, suggère d’optimiser la tenue de l’arme en serrant l’index (du doigt qui tire) tout le long de la carcasse et donc d’enfoncer le doigt à fond devant la queue de détente, ce qui amène à tirer avec la 2e phalange !

Je n’ai pas encore essayé au stand, je le ferai dès la rentrée… et vous, vous avez déjà essayé ? vous en pensez quoi ?

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5 Commentaires

  1. Non, jamais essayé. Mais je le ferai prochainement.
    À priori : sans doute un intérêt en terme de tenue « forte » de l’arme, utile en tir de défense.
    Mais, comme tu l’évoques, une perte de sensibilité et donc une perte de précision pour un tir privilégiant ce critère.

  2. Euh…Ca fait pas tourner l’arme vers la gauche? Coup de doigt accentué?
    En théorie, ça a l’air de marcher. Pratique à voir cette semaine.

  3. Sonny intègre beaucoup la notion de petits gestes qui font des petites différences dans le temps d execution.
    Et aussi la rétention de l’arme.

    Parfois plutot qu’une précision accrue au stand au calme en retenant sa respiration, une petite difference qui comptera en deplacement en dégainage rapide.

    Je ne suis pas assez bon tireur pour que ma précision soit une référence pour en dire sur ce point là.
    Mais ne pas réfléchir pour mettre bien mon doigt en faisant un changement d arme ou de dégainé, je vois ce que ça me fait gagner.
    Surtout ce point est visible avec le double tap.
    La précision pour le 1er ( avec la mienne hein…) ne change pas significativement.

  4. Pour moi, à l’évidence, la première phalange me permet plus de … « finesse », sur une arme au lâché léger ( par ex MR73). Par contre sur une arme de guerre, à la détente « dure » ( par ex Colt 45) sans doute la seconde phalange peut elle être utilisée avec profit.

  5. Pour les déclencheurs de 2 kg ou plus, mieux vaut utiliser la partie de la troisième phalange la plus proche de la seconde

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