Dans le choix d’un endroit pour s’installer et vivre, de nombreux critères interviennent, notamment la distance par rapport aux lieux de travail respectifs des résidents, etc. Le critère de la sécurité est aussi évalué, plus ou moins selon la sensibilité de chacun.

Pour estimer le critère sécurité lors de la recherche de son habitation, pour faire bien, il faut :
1 – lister tous les risques contre lesquels on souhaite se prémunir
2 – puis, pour chacun de ces risques identifiés, caractériser (noter) chaque option d’habitation visée

Et puis en fonction de la note obtenue pour chaque habitation envisagée, sur chaque critère, on peut prendre sa décision d’habitation.

criteres-securite-habitatio

Parmi ces risques, il peut y avoir les inondations, les dangers nucléaires, … depuis AZF et désormais depuis le drame de #Tianjin, beaucoup seront sensibles à la proximité de leur lieu de vie avec un entrepôt ou une usine de produits chimiques. On a vu par exemple qu’à Tianjin, la multiple explosion avait fait tomber des immeubles jusqu’à plus de 10km de l’épicentre du problème.

Des initiatives existent pour recenser les usines et entrepôts à risques, parfois locales, parfois nationales comme par exemple :
– http://www.lesbonsreflexes.com/etablissements (région Rhône Alpes)
http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/ (une liste nationale officielle, mais un peu difficile à filtrer via le champ « IC »)
– http://www.uic.fr/Industrie-chimique/Entreprises-adherentes (la liste des adhérents à l’UIC… mais ça ne protège pas des non-adhérents)
– il est aussi possible d’aller se renseigner auprès de sa mairie

Vous connaissez d’autres sites qui permettent de se renseigner sur la proximité avec des entrepôts ou usines à risque en France ? et en Belgique, en Suisse, dans les autres pays ?

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6 Commentaires

  1. Il y a beaucoup de références gouvernementales sur le sujet.
    par exemple http://www.risques.gouv.fr/risques-majeurs/identifier-les-risques-pres-de-chez-vous/departement, http://www.prim.net/, mais j’en oublie.

    A cote des riques pour les industries actives, on peut rajouter la pollution des sols avec la base basol -pollution de sols (http://basol.developpement-durable.gouv.fr/) et biasas – inventaire sites industriels historiques (http://basias.brgm.fr/) – qui sont INDISPENSABLES

  2. Pour bosser dans le milieu industriel et avec quelques expériences dans le chimique, le tout avec une dimension de management du risque. Je peux t’assurer que les incidents comme AZF sont minimes en Europe occidentale. Depuis Seveso, AZF est un prolongement, les normes et mesures de sécurité sont assez importantes. La plus efficace étant la prise de conscience des directeurs des opérations que la sécurité est un facteur de performance pour une installation industrielle.

    En plus « chimique » c’est tellement vaste que ça englobe une pléiade d’installations différentes soumises à des normes différentes. Rien qu’en parlant

    -typologie : sites de production, les plates-formes logistiques (stockage, cross-dock, 3PL, 4PL, LLE), les sites de traitements et les sites de distribution.

    -les différents niveaux de législation qui s’entrecroisent, se superposent, se complètent et s’excluent : ICPE (avec ses différents niveaux), les PLU, les réglementations pour la protection de l’environnement (littoral, montagne, parc naturel…).

    -L’infinité des matières concernés. Par exemple les usines de production de cosmétique et d’hygiène sont souvent des sites industriels « chimiques ». Les stations services c’est du chimique. Les sites de stockage de bouteilles de gaz idem. On peut parler des exploitations agricoles et de leurs stocks d’engrais qui peuvent être explosifs. Et la liste est longue comme le bras.

    En plus la majorité des risques chimiques se réalisant sont liés au transport de la marchandise. Le premier auquel je pense c’est les marées noires, les accidents de la route impliquant du transport de matière dangereuse. C’est bien plus courant que la désintégration d’un site, pas la même dimension mais c’est compensé par la fréquence de réalisation. En ce sens ça serait plus risqué d’habité en bord de nationale ou en bord de mer qu’au bord d’une usine. Surtout que l’usine si elle présente un risque non-négligeable dispose d’un plan impliquant ses équipes de lutte contre le risque, les équipes publiques (pompier, hopitaux, police) et les autorités locales (genre un plan d’évacuation des écoles à proximité…) et adapté à chaque situation spécifique. Ce qui est pas le cas de l’intégralité des réseaux de transport. Est-ce que tu peux être certains d’être peu exposé au risque en habitant le long d’un fleuve ou d’une rivière qui peut charrié on ne sait quoi sur des kilomètres? En servant à irriguer les champs qui font pousser ta bouffe et à épancher la soif de tes futurs steak?

    C’est pas pour être alarmiste du tout, mais c’est juste pour signaler qu’à moins d’être coupé d’une zone d’activité dynamique (n’importe quel centre urbain de plus de 15k habitant) et des réseaux de communication, on est forcément exposé à un risque chimique. Par exemple tout Rennes est exposé à la plateforme de stockage de Vern-sur-Seiche qui alimente tout l’ouest en essence automobile. 300k habitants de l’aire urbaine exposée. Pourtant il y a pas lieu de s’affoler, c’est contrôlé.

    Bref c’est encore la rationalisation du risque. Il y a plus de chance de mourir sur la route que d’un incident sur un site chimique majeur. Et pourtant, personne n’envisage d’arrêter de prendre la voiture pour autant. En plus quand on y pense, les municipalités proches de ces sites ont de bons revenus liés à ses activités et proposent de meilleures infrastructures (écoles, services publiques, commerces). Ce qui dans un sens peut largement compenser le faible risque.

    Par contre je ne peux nier qu’être « opérationnel » dans l’industrie et l’industrie chimique expose à plus de risque qu’un poste d’employé dans le secteur tertiaire. Mais c’est une problématique différente.

  3. Baranhil

    Salut Guillaume.
    Quelques liens pour compléter les tiens, la plupart renvoient vers des cartes interactives:
    http://www.sciencesetavenir.fr/infographies/20140708.OBS3107/france-quelle-est-la-centrale-nucleaire-la-plus-proche-de-chez-vous.html
    http://www.francetvinfo.fr/economie/risque-industriel/risque-industriel-a-combien-de-kilometres-etes-vous-d-un-site-seveso_335548.html
    http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Carte-des-PPRT-en-region-.html
    http://macommune.prim.net/
    http://cartorisque.prim.net/

    @Galaad:
    Salutation à toi aussi,
    J’ai entendu ce que tu disais et je suis tout à fait d’accord avec toi. Sur le fait qu’il y a d’autres risques bien réels et plus présents comme le transport de matières dangereuses, la pollution des eaux, la mort ou le handicap dans un accident routier, etc.
    Tu as pris l’exemple de Rennes, tu aurais aussi pu prendre celui de Bordeaux qui est situé à 47,5 km de la centrale de Blayais; de mémoire, il me semble que la zone d’exclusion conseillée aux ressortissants français à Fukushima était de 80 km…
    Tu as l’air de prendre ton travail au sérieux, j’ose penser que tes confrères font pareil et je suis certain que cela explique le nombre si faible d’accidents; et je te prie de croire que je ne suis pas ironique.
    Toutefois, ton « Pourtant il y a pas lieu de s’affoler, c’est contrôlé » me fait réagir.
    Oui: nous vivons dans un monde de lois qui se police d’année en année; avec des règles environnementales qui se durcissent au point parfois de devenir des contraintes pour certains.
    Néanmoins, je puis t’assurer que le gros de nos services d’urgence (pompiers, samu, policiers, gendarmes, etc.) n’est ABSOLUMENT pas bien préparé aux risques NRBCe: à part peut-être les pompiers, ces urgentistes n’ont ni les compétences, ni le matériel nécessaire. Et je pense qu’ils n’ont pas non plus vraiment conscience du problème: chacun à son « effet tunnel » sur ses propres situations gérées au quotidien…
    Certes, nos dirigeants en haut lieu connaissent le danger: ils font établir des PPRT, fournissent du matériel, etc. Mais la plupart du temps celui-ci fini périmé au fond d’un placard tandis que les effectifs de base ne sont pas formés par manque de temps, la RGPP les obligeant à se concentrer d’abord sur leurs missions journalières.
    Et devines qui va intervenir quand un accident se produira: qui seront les primo-intervenants apportant secours et assistance?
    Ce constat je l’ai fait sur Toulouse, 14 ans après AZF; mais également sur Paris et son agglomération: un aire urbaine industrialisée qui regroupe 10 millions d’habitants et qui est fortement susceptible d’être visée par des attaques terroristes. J’imagine donc que c’est partout pareil en France, y compris dans des villes de moindre importance.
    Et que des activistes de Greenpeace parviennent à s’introduire à plusieurs reprises dans des centrales nucléaires, ou que la sécurité de ces dernières ne parvient pas à stopper le survol de simples drones ne sont pas des faits de nature à me rassurer…
    Personnellement, je suis intervenu à titre professionnel sur la site d’AZF le jour de l’explosion… Et je décide d’utiliser les informations gouvernementales mises à disposition du citoyen pour trouver un petit coin afin d’installer ma famille loin de ces sites; qu’ils soient classés Seveso ou pas: incinérateurs, stock de carburants, imprimeries, magasins de peinture, champs arrosés de pesticides, etc.
    Certes, cela m’amène à la campagne où il te faut forcément une voiture pour la vie de tous les jours; avec tous les risques que cela entraine… Toutefois, il y a d’autres avantages: l’air y est plus sain, l’immobilier moins cher, les écoles moins chargées, etc. Pour moi, la vie dans ces petites villes ou villages est bien plus à taille humaine que celle dans les grandes agglomérations.
    J’ai conscience que beaucoup de personnes ne peuvent pas faire ce choix, j’ai moi-même été obligé de vivre plus de 10 ans en région parisienne, ou préfèrent vivre en ville: « Chacun vois midi à sa porte ».
    Par contre, je trouve saine la démarche de se renseigner sur les risques encourus; en tout cas plus que de faire aveuglément confiance aux autorités: les déclarations de notre ministre de l’industrie après la catastrophe de Tchernobyl se trouvent toujours sur Youtube… Tout le monde peut se rafraichir la mémoire.
    Ne le prends surtout pas mal: ce n’est pas une critique de ton commentaire, avec lequel je suis d’accord à 99%.
    C’est juste que cette phrase précise m’a fortement incité à partager mon expérience personnelle, en me poussant à inviter tout le monde -sans rentrer dans la psychose- à bien prendre en compte ce paramètre de risques technologiques, et en rappelant:
    – que le meilleur moyen de ne pas avoir un problème est de l’avoir anticipé et ne pas se trouver sur place.
    – qu’il ne faut pas trop compter sur les secours publics qui auront fort à faire en situation de crise: « aides-toi et le ciel t’aidera »…
    Cordialement.

  4. Pour le département 33 :
    http://cartographie.nature33.fr/visualiseur/?idlyr=11842
    Pour le centre :
    http://www.centre.developpement-durable.gouv.fr/les-arretes-prefectoraux-a213.html

    Quart sud ouest, avec une bonne cartographie (il faut aller chercher dans les risques, il y a également pour le territoire national entier les établissements à l’origine d’émissions polluantes) :
    http://cartographie.observatoire-environnement.org/visualiseur/?idlyr=12313

    leparisien.fr fournit une bonne carte des ICPE classées SEVESO (ce qui doit être évité autant que possible), malheureusement pas toujours très précise (on ne peut pas zoomer énormément).
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/carte-interactive-les-1171-sites-seveso-en-france-15-07-2015-4946997.php

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