Fournir un signalement quand on est témoin, ou quand on est victime a posteriori d’une agression, n’est pas toujours chose simple. On n’est pas tous physionomistes !

La Police Nationale, sur son compte Facebook a diffusé le document ci-dessous, qui sans être parfait*, donne tout de même une bonne idée des principaux points de détails à regarder & se souvenir d’une personne pour pouvoir la décrire, la signaler de manière optimale aux forces de l’ordre (et ainsi maximiser les chances que cette personne soit retrouvée) :

signalement

* j’aurais distingué les « chaussures » dans la « tenue vestimentaire », elles peuvent être un élément facile à reconnaître ou décrire (type, couleur…) ; le menton (sa forme) et les fossettes peuvent parfois être des éléments typiques.

Dans une situation qui permet de vraiment voir l’agresseur (témoin ou victime d’une agression lente), penser à faire un scan vertical des chaussures à la tête avec un arrêt-zoom sur la tête (imaginer que votre attention fasse un point d’exclamation à l’envers « ¡ », ou d’un « i ») peut permettre de retenir un maximum de détails volontairement en checklistant « chaussures – pantalon – ceinture – tee-shirt/veste – zoom tête => forme visage,  forme yeux, forme nez, forme bouche, mentons/fossettes, cheveux, oreilles ». Facile à dire hein !

Vous avez d’autres moyens mnémotechniques pour essayer de faciliter la prise d’infos de signalement ?

EDIT : un lecteur m’a fait passer cette fiche qu’il utilise pour aider ses équipes à faire des signalements, le retex est pour lui positif, je la partage donc avec vous (et avec son accord :))

fiche-signalementcliquer sur la fiche pour la voir en grande taille

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9 Commentaires

  1. « Une étude révèle l’un des mécanismes cognitifs qui serait responsable des différences individuelles dans la reconnaissance des visages : le traitement holistique. Le traitement holistique consiste à analyser un visage comme un tout indivisible et non comme une collection de traits faciaux ». Ce serait le traitement le plus efficace.

    Et pleins d’autres infos au sujet des témoignages ici :
    http://psychotemoins.inist.fr

  2. Dans la feuille de signalement, l’usage de « race » et de « type » me laisse perplexe.

    Les anglo-saxons utilisent le terme de « race » là où en France on préfère le terme de « type ».

    Je ne comprends pas la juxtaposition des deux. Et l’usage du terme « race » est vraiment maladroit et a disparu de la législation française en 2013.

    http://www.lepoint.fr/politique/le-mot-race-disparait-de-la-legislation-17-05-2013-1668852_20.php

    Dès lors est-il nécessaire de l’employer dans un formulaire très certainement destiné à un service des forces de l’ordre? Est-ce que ça ne risque pas d’accroitre le flou dans la description faite par le témoin?

    • Humbert

      Le mot « race » anglo-saxon aurait en français un sens assez proche du mot « ethnie ».

      Je pense que lors de l’audition de la victime, on doit lui permettre de dire le « type », mais il me semble aussi indispensable de lui demander ce qu’elle décrit comme étant ce « type » là.
      Par exemple, si je vous dis que mon agresseur était de type chinois, ça veut dire pour moi qu’il avait les yeux bridés, la peau jaune et parlait une langue de type tibéto-birmanes. Autrement dit, ça peut tout aussi bien être un chinois de Hong-Kong qu’un Coréen, un Japonais ou un Malais :D. Mais ce n’est certainement pas un blond aux yeux bleus ou un type à peau noir. Le « type » est juste un genre de moyen pour la victime de simplifier la catégorie, le travail du policier est de déterminer ce qu’elle veut dire par là.

      • Humbert

        Je repense d’ailleurs à un roman d’Agatha Christie où divers personnes avaient entendu un crime et vu l’agresseur s’enfuir. Tous les témoins (d’origine très diverses, du point de vue du « type », justement) décrivaient un individu grand et velu mais tous l’identifiait comme étant d’un « type » différent. Quand l’enquêteur interrogea les témoins en détail, il s’avéra qu’ils pensait qu’il était d’un type donné parce que l’agresseur avait poussé ce qui ressemblait à des jurons qu’ils pensaient être dans telle ou telle langue. Mais ils admettaient tous ne pas connaître un mot de cette langue. En fait, l’agresseur était un orang-outan…

  3. Humbert

    Des moyens mnémotechniques, je n’ai pas. Par contre, quand quelqu’un me semble potentiellement agressif, j’essaye de me donner des repères pour le mesurer. Par exemple, plus grand que moi mais dont la tête n’arrive pas au panneau Stop. Des cheveux plus clairs que les miens mais plus sombres que l’affiche sur le mur. Etc.

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  6. Retour suite à vécu.
    Au moment de l’observation du fait, penser à se décrire mentalement (on ne peut pas toujours noter) les observations: ex: blond, petit, femme. Si au moment de l’observation je me dis que la veste était vert bouteille, cela m’aidera au moment de transmettre l’information car mon cerveau aura peut être oublié l’image de la veste mais pas les mots que j’aurais employé.
    Et penser à noter par écrit dès que possible (smartphone), la mémoire n’est pas idéale alors que l’écrit reste.

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