Un jeune étudiant, un peu inquiet, me disait tout à l’heure… « ah demain, je dois aller en banlieue loin, je prends le RER D vers 8h du mat' ». Naturellement, mais sans vouloir le paniquer, je lui dis « tu feras un peu attention, il n’y a pas beaucoup de monde un dimanche matin dans le RER ». Et il se mit à demander des conseils, qu’il est bon de partager ensemble :
– sur un quai de gare déserté, se placer dans une position permettant de fuir (donc pas trop loin d’une entrée/sortie) et idéalement à un endroit peu visible (pour éviter d’être « repéré » de loin et suivi par un « prédateur »)
– quand le RER entre en gare, prêter attention à la fréquentation des premières voitures (combien d’individus ? quels genres ?). Cela peut permettre, si besoin, de choisir avec pertinence une autre voiture que celle qui s’arrête devant vous
–  dans le cas d’une faible fréquentation, différents cas de figure d’observation peuvent se présenter avant d’entrer dans une rame :
. 0 voiture totalement vide
. 1 voiture avec 1 ou 2 individus ne semblant présenter aucun risque (femme, personne âgée, homme en costume)
. 2 voiture avec 1 ou 2 individus neutres voire menaçants
. 3 voiture avec un groupe de personnes ne se connaissant pas & ne semblant présenter aucun risque
. 4 voiture avec un groupe de personnes voyageant ensemble & potentiellement « à risque »
… il sera donc recherché  en priorité d’aller s’asseoir dans une rame de type 3, ou sinon 1 ou 0 en veillant alors à se placer dos à une paroi, près d’une issue (et donc normalement du signal d’alarme), et en limitant au maximum sa visibilité.

Ce jeune étudiant, qui avait déjà d’excellentes notions de sécurité personnelle sans le savoir (en tous cas sans le nommer ainsi), m’indiquait qu’il avait rarement eu des soucis dans les transports en commun : « j’ai une attitude / physionomie moins gentille dans les transports, et les gens sentent que je ne me laisserais pas faire (…) ; et puis quand je vais loin comme ça, en général j’évite tout joli vêtement ou bijou, je ne fais aucun effort, et on comprend vite que je n’ai pas d’argent ».

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27 Commentaires

  1. Merci pour ce partage, ces quelques règles de base a avoir toujours à l’esprit quand on se trouve dans tous lieux publiques (c’est que j’essaie de faire comprendre à l’ainé de mes enfants quand il rentre seul du collège qui est situé en ZEP)…

  2. Un objet self (bombe poivre) ou une griffe peuvent être rassurant et utiles!

    • un bon crayon a papier bien affuter.cela transperce pas mal de chose meme une double couche de vetement et cela fait reflechir les autres.autrement un cutter lame fixe(n1 au usa pour agression car pas considerer comme arme blanche comme les couteaux et cela fait autant si ce n’est pas plus de degats).

  3. @canos
    Je pense au contraire qu’une griffe est totalement à proscrire dans ce cas pour les raisons qui ont été longuement exposées par d’autres que moi ici.
    S’il a besoin d’une griffe pour se rassurer, il n’y a aucune chance que le porteur ai le sang-froid nécessaire pour éviter de faire une connerie avec.
    Avec ce type d’arme, la légitime défense risque d’être très difficile à défendre.
    Et si le porteur est tellement dans la merde que la légitime défense est justifiée…il vaut mieux qu’il court très vite parce que sa griffe risque de ne pas être d’une grande utilité….

  4. @Curieux et Canos:
    Tout a fait d’accord avec Curieux, la griffe est bien quelque chose à éviter car :
    1) on risque de faire une très grosse bêtise en cas de tress
    2) Techniquement c’est une arme de catégorie 6 donc on se rend hors la loi si on s’en sert, et donc on peut se prendre une plainte QUI SERA RECEVABLE
    3) on risque, en cas d’utilisation, d’avantage « énerver » un potentiel agresseur qui dans sa colère pourrait prendre le dessus mais surtout s’acharner…
    Bref, la bombe au poivre OK, la griffe, jamais

    • OK avec la reco, d’autant que je m’adressais à un « jeune étudiant », qui ne fait pas self-défense… avec un couteau, non seulement il risque de se blesser lui-même (sans rigoler, quand ça commence à aller vite avec un couteau, on peut facilement se blesser soi-même si l’on n’a pas qq bons réflexes (ramasser l’autre bras par exemple)), voire pire, de se faire retourner l’arme contre lui-même, si le gars en face est un peu habitué.

      Le couteau c’est rarement recommandé… il faut connaître, très bien connaître même, être face à un risque fort, et assumer la responsabilité qu’entraîne la situation illégale que constitue le port d’un couteau. On pourrait le voir comme « j’estime que les risques de me retrouver dans une situation extrême où un couteau pourrait m’être nécessaire sont importants, plus importants pour moi que le risque d’être arrêté et de subir les désagréments associés (GAV, potentiel casier pour détention d’arme, amende, procès…) ».

  5. le port d’une arme pose toujours les mêmes problèmes : pourquoi la porte-t-on et dans quels buts ? Curieux et PyRAW mettent le doigt sur des points capitaux. Ils commettent cependant une erreur : l’utilisation d’une arme prohibée n’annule pas la légitime défense.

  6. Non l’utilisation d’une griffe n’annule pas la légitime défense mais on ne peux pas dire que ça aide à la faire valoir…

    Vous même Aramis qui êtes policier, avez vous la même réaction quand vous trouvez une griffe sur un individu que quand vous trouvez un couteau suisse?

    Et les juges, voire le jury, auront aussi un a priori très négatif en voyant cette griffe.
    Le porteur de griffe risque d’être vu comme un individu « qui cherche les problèmes » alors même que pour se défendre lors d’un procès il devra établir qu’il a réagi de manière équilibrée. Il court le risque d’une décision coupant la poire en deux type prison avec sursis ou pire…

    Je ne porte pas de jugement sur les griffes. Ce n’est pas mon truc. J’essaye juste de rappeler que la griffe est un objet fortement connoté, qu’on le veuille ou non.

    • Personnellement j’ai toujours ma griffe sur moi tant pour le coté pratique que pour la sécurité personelle.

      l’objectif premier n’est pas de dégainer et de la tendre au nez d’agresseurs , loin de la .

      Mais étant en confiance en sa possession , elle me permet d’envisager plus de possibilités en cas d’agression , et de moins rapidement me retrouver sous pression parce qu’un agresseur me sort un couteau .

      La situation m’est arrivée au Mexique , je me suis fait agresser par un toxico dans une rue , il avait un couteau , vu son air , il avait vraiment pas de limite , tout ce qu’il voulait c’était mon argent.
      j’ai sorti ma griffe , et posément est expliqué que nous étions au meme niveau et que le jeu n’en valait pas la chandelle .. en faisant quelques pas en arrière sans le lâcher des yeux j’ai pu désamorcer la situation.

      je pense que la griffe n’est pas a proscrire pour tout le monde , elle peut apporter beaucoup dans certaines situation.

      • Ouaip’ et un jour contrôle de police, ou alors l’agression dérape et tu blesse/tue ton agresseur et pour une raison X ou Y tu finis en geôle d’un pays qui n’a pas les mêmes normes de salubrité et de respect des droits de l’homme qu’en France. Et là t’auras pas de griffe pour défendre tes fesses de gringo.

        C’est valable pour la plupart des pays craignos : Sud-est Asiatique, Indonésie, Amérique du sud, Moyen-Orient.

        Mais j’avoue que je suis totalement incapable de dire ce qui est le pire. Être porté par 6 ou violé par 6.

        C’est peut-être violent comme propos. Mais franchement à l’étranger faut pas trop déconner. C’est pas par-ce qu’on est étranger qu’on sera évacué par son ambassade si on fait des conneries (ou même si personne sait si on les a vraiment faites ou pas). Regardez l’histoire de la Française condamné à 60 ans de prison en 2005 au Mexique.

        • @Galaad
          100% d’accord! Et j’ajoute qu’il faut avoir un minimum de connaissances du pays dans lequel on est. Les pays du sud-est asiatique ont durci leur législation pour lutter contre le trafic de drogue et en Malaisie, à Singapour ou en Malaisie la peine de mort est toujours en vigueur.

          En Indonésie le port d’un couteau type griffe risque d’être très très mal vu dans un pays ou la chasse au sanglier se fait à l’épieu…

          Et l’influence du pouvoir central est parfois faible en province.
          Donc si vous tuez un type « défavorablement connu » il se peut que les problèmes ne se trouvent que du coté de la justice.
          Maintenant si vous tuez un père de famille qui a eu un problème à boucler une fin de mois et qui a pas mal d’amis dans le coin, il vaut mieux courir vite vers le poste de police du coin pour éviter de se retrouver avec un pneu autour du cou…

      • J’ai eu droit à un tirage de « pantalon à Dakar ». Deux gars vous dépassent, un d’eux vous tire le pantalon vers le bas alors qu’ils sont dans votre dos, le second profite de la surprise pour vous faire les poches et/ou vous pousser pour que vous basculiez!
        Heureusement, ma ceinture tac, une 5.11, ne m’a pas lâché et j’ai pu me retourner, monter le ton et avoir la chance de les voir déguerpir. Pas de couteau à portée car le port d’une arme est un délit assez compliqué à gérer dans les commissariats Sénégalais…

        • Et quand le pantalon ne descend pas comme dans ton cas, ils font quoi du coup ? ça revient à une agression directe finalement (avec effet surprise râté) ?

          • Comme je leur ai fait face, ils ont paru surpris (déçus?).
            Ils ont immédiatement reculé et sont partis comme si de rien n’était dès que j’ai commencé à me mettre en garde et à leur dire de dégager.
            J’ai eu de la chance, bien que ce fût en plein jour, j’avais largement le dessous.
            Un expat qui vit au Sénégal m’a dit que le coup du pantalon marche assez bien avec les touristes…

  7. nous sommes bien d’accord.

    • J’ai connu les « tireurs de pantalon » au Sénégal. C’est dans le principe de la mise direction. On fait un leurre pour détourner l’attention. Une parade que j’ai souvent utilisé, dont à Paris. C’est engager l’action (évitement, verbale, voire physique) le premier. Cela a pour effet de casser leur plan
      http://www.gesivi.fr

  8. J’ai connu un cas, où un type d’origine Est Européen,s’est fait menacé par deux types connus des services de police avec des cran d’arrêt.
    Il se dégonfle pas, sort un poignard, arrive à planter les deux (1 mort).
    Bilan légitime défense reconnue et à la seconde qui suit condamnation pour port d’arme de 6 ème categorie.

  9. tant mieux pour lui !

  10. Comme aime à dire Robert Paturel : « Mieux vaut être jugé par 12 que porté par 6… »

  11. Bien que je sois fondamentalement d’accord avec les conseils très prudents d’Aramis, je voulais surtout rassurer le jeune étudiant et non pas le faire déraper dans une spirale infernale : GAV, procès, etc.

    Être en confiance en se disant qu’on a une ultime solution, définitive certes, peut nous sortir d’un mauvais pas car la posture de base ne sera pas celle d’une victime potentielle.

    Je ne suis pas un « cowboy » qui cherche à s’attirer des ennuis par une bêtise qui en entraîne une autre.

  12. je me doutes bien que vous n’aviez pas la volonté de jouer les punisher. Bien que quelquefois, on se demande si……

  13. Ce matin je prenais le RER, il y avait foule et il y avait un couple juste à côté de moi. La dame se tenait assez près du bord du quai face aux voies. Son compagnon lui a indiqué de se mettre plutôt de côté (à 90 degré par rapport aux voies) pour éviter que si on la poussait elle ne tombe.
    J’ai trouvé son conseil plutôt avisé car il suffit qu’un déséquilibré ou plus simplement un mouvement de foule ne pousse pour se retrouver en très très mauvaise posture.

  14. des nouvelles de notre jeune ami? ce serait intéressant de savoir dans quelle situation il s’est effectivement trouvé: agression, menace, sentiment d’insécurité, stress ou… rien du tout (ce que j’espère pour lui!)

    • Rien du tout, il ne s’est rien passé, il a fait son aller-retour Paris-Grande_Banlieue en RER-D sans encombre ni crainte (comme la grande majorité des usagers fort heureusement pour les RATP & la SNCF), et tant mieux pour lui.

      Je ne me suis pas amusé à chercher les différents chiffres qui permettraient de calculer la probabilité moyenne de se faire agresser dans les transports en commun en IDF ; mais vu la masse de voyageurs, ça doit être tout de même très bas.

      Ce qui n’enlève aucune valeur à tous les conseils, astuces, idées partagées ici, qui permettent de réduire encore plus ce risque — pour nous.

  15. Bonjour à tous,

    Quelques conseils.

    Je conseille souvent de monter dans la voiture juste derrière celle du conducteur.
    En cas de gros souci (vol, violences), vous tirez le signal d’alarme qui arrêtera le train à la prochaine gare. Le conducteur va entrer en contact via le haut parleur sous le signal d’alarme et là vous expliquez le problème, il appelera les forces de l’ordre. Le premier qui viendra vous aidez ce sera le conducteur alors inutile d’aller dans la dernière voiture du convoi, qui peut faire deux rames soit 200 mètres de la tête à la queue du train … En cas de gros souci demandez à monter dans la cabine du conducteur, si c’est une femme en danger, bien qu’interdit par le règlement, il n’hésitera pas à le faire c’est déjà arrivé.
    Enfin dans le train, adosser vous à une paroi, personne ne pourra vous surprendre par derrière, vous verrez tout ceux qui montent, une casquette permet de voir les 3/4 d’une personne sans fixer son visage, les vêtements/chaussures -et j’en passe- en disent assez long, complétez avec les reflets des vitres comme décrit plus loin sur ce site, technique largement utilisé depuis longtemps pas les équipes en civils pour interpeller « les méchants ».

    Enfin, si vous voulez évitez les vols avec ou sans violences, n’exposez pas vos téléphones et autres gadgets high tech, attendez de quitter les transports, c’est malheureux mais c’est comme ça …

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