
FRACT, Flinch Response And Combat Training
Quand je voyage à l’étranger, je prends toujours le temps d’aller acheter quelques magazines d’arts martiaux, d’armes à feu, de couteaux, etc. surmotivé par la découverte de publications/sujets/produits différents de chez nous. Et quand, à Paris, j’ai quelques mois sans voyage, je fais parfois un saut chez WH Smith, Junku, Book Off, Le Phenix ou YouFeng dans le même état d’esprit. Ce week-end, j’ai déploré la piètre sélection de WH Smith sur les sujets qui nous intéressent, mais suis reparti avec un bon vieux Martial Arts Illustrated (le magazine « tradi » de nos amis anglais en matière d’arts martiaux).
Guy Bloom y est interviewé et présente son approche de la self-défense, le FRACT, Flinch Response And Combat Training, une méthode qu’il a conçue et qu’il promeut comme une méthode de coaching de self-défense, plutôt qu’une discipline technique enseignée par un ancien pro de la sécurité… autrement dit, il mise tout (ou beaucoup) sur la pédagogie & l’efficacité à transmettre ses concepts.
L’interview présente certains passages qui peuvent intéresser certains :
Fight, flight, fright or freeze
Le concept « Fight or Flight » (« Combattre ou Fuir ») est connu dans les systèmes de self-défense. Sont moins connues (et simples à appliquer à la self) les versions avec « Freeze » ou « Fright ». Dans son interview, Guy Bloom retrace l’histoire de ce concept : « La caricature de la réponse ‘fuir ou combattre’, fut décrit en premier par Walter Bradford Cannon en 1915, pour décrire la réponse d’un animal à une menace. L’idée derrière est que quand on est en situation de menace, on décide entre « attaquer ou s’enfuir ». Cette approche a été revue en 1988 par Jeffrey A.Gray qui rajouta l’observation de « Freeze Response », ce qui ne veut pas dire « rester immobile et ne rien faire », mais dans des termes scientifiques « observation urgente, état d’alerte haut (hypervigilance) » (…) Puis en 2004, Stefan Bracha rajouta l’idée de « Fright », non pas dans le sens premier du terme (la peur), mais en référence au comportement anti-prédateur de l’ « immobilité tonique », qui est en fait la simulation de l’état de mort. Dans cet état, l’animal est actuellement véritablement paralysé. »
On pourrait rajouter qu’un 5e F s’est ajouté depuis… avec Faint (défaillir).
Pour aller plus loin, un article de fond sur Freeze, Flight, Fight, Fright, Faint ici.
Guy Bloom cite aussi :
– le concept d’OODA de John Boyd (US Air Force) et son application à la self-défense
– le code couleurs de John Cooper (légende du tir tactique) que tous les lecteurs de Protegor connaissent déjà
– et son propre concept :
Detect, Deter, Defuse, Disengage, Defend, Don’t Die
(détecter, repousser, désamorcer, désengager, défendre, ne pas mourir)
antoinec
17 janvier 2012 at 23:20
Merci pour le lien de l’article en anglais. Et pour le reste aussi bien sur !