En 1998, la préparation de mon premier périple en backpack en Chine fût une véritable plongée dans le matériel tactique. Je découvrais le site américain USCAV et passais commande d’un gilet Blackhawk® (pour porter les pellicules photos, et oui à l’époque on n’était pas encore au numérique) et d’un… Camelbak® : pas un sac (à l’époque je ne sais même pas s’ils en faisaient), mais juste le système d’hydratation qui bâtit la réputation de cette marque, car je voulais pouvoir boire de l’eau potable quand je voulais ! Aujourd’hui, Camelbak® (littéralement le « dos de chameau ») est une marque qui s’est imposée sur le marché comme l’inventeur des systèmes d’hydratation « hands free » (sans les mains, par opposition aux gourdes & autres récipients qu’il faut tenir d’une main pour boire).

Cette marque qui s’adressait à l’origine plutôt aux cyclistes & motards de toutes sortes, a rapidement élargi son public. Skieurs & snowboardeurs, promeneurs & randonneurs, coureurs & autres athlètes, soldats & autres aventuriers… autant de cibles conquises par une solution permettant de boire en plein effort tout en économisant un geste. Puis cette entreprise californienne au marketing bien rôdé (au sens noble du terme : étudier un marché & comprendre le besoin de ses clients) a élargi sa gamme de produits pour mieux servir chacune de ces cibles, et c’est ainsi que toute une gamme de sacs à dos est née, en particulier pour les soldats & autres « outdoorsmen » (comment traduire… hmm « amateurs d’activités en plein air »).

Le sac Urban Assault de Camelbak m’a été présenté par Terräng, distributeur de la marque en France. J’étais encore resté sur « Camelbak® = système d’hydratation » et mes sacs à dos de week-ends étaient un vieux « 3-days assault pack » noir de Blackhawk® et un plus récent Tactical Taylor® en Multicam® pas super discret en ville. Et je fus très vite séduit en fait par le modèle que Terräng me présentait car il était vraiment designé pour une utilisation citadine, bien plus que mes autres sacs. Je m’explique.

Le Urban Assault de Camelbak® existe dans deux versions (normale et XL) qui varient principalement par le volume (plus de 10 litres d’écart). Ce sac est à la fois un « Day Pack » pouvant donc servir de sac quotidien, très pratique dans les transports et permettant d’emporter ses affaires de travail, et un « 3-Day Pack », un sac de week-end ou de petits voyages (déplacements professionnels, déplacements pour formation, ou simple tourisme), permettant de transporter vêtements et autres nécessaires de voyage. Le volume du Urban Assault est donc ajustable, en particulier grâce à des sangles de compression latérales qui ajustent l’épaisseur du sac à son contenu.

Le Urban Assault est de conception moderne, prévoyant des emplacements pour un ordinateur portable (un compartiment dédié située contre la mousse du dos du sac et dont la fermeture éclair est thermo-soudée pour une meilleure imperméabilisation de cet espace), pour un lecteur MP3 et autres accessoires électroniques assimilés (une poche accessible sur le haut du sac et un système de rangement par petites poches internes).

Côté port, le Urban Assault possède deux bretelles larges et confortables, accrochées au sac par des « D-ring » (anneaux métalliques en forme de D) rendant les bretelles amovibles. Les bretelles peuvent être reliées au niveau du sternum pour recentrer le poids sur l’axe central. Il est aussi possible de compléter le port du sac par une sangle de hanches, elle aussi amovible, permettant d’alléger la charge sur les épaules. Le dos du sac est constitué d’une mousse EVA épaisse de 15mm permettant la circulation d’air.

<< Album photos ici >>

Côté rangement, le sac est composé de 4 grands compartiments en couches, et d’une multitude de poches. Le premier compartiment est dédié à un ordinateur portable (pas plus de 15″ a priori aux vues de la largeur de la fente) et/ou à une poche d’hydratation Camelbak® (quand même !) pouvant contenir 2 litres de liquide. Le second compartiment est l’espace le plus grand du sac pour stocker livres, vêtements, chaussures, etc.. Le troisième est un espace de rangement multi-poches pour tous les petits et moyens objets que l’on souhaite séparer de l’espace principal. Le quatrième compartiment est une couche semi-extérieure permettant de placer des objets facilement accessibles et toutefois bien sécurisés puisque la poche en question permet de bien recouvrir et fermer la zone avec des boucles ajustables. A ce « zoning » principal du sac, il faut ajouter 2 grandes poches latérales permettant d’emporter des bouteilles si besoin et/ou une multitude d’autres accessoires (le chargeur de l’ordinateur portable par exemple).

Côté poches, l’intérieur gris clair de ce sac extérieurement noir permet de mieux voir les objets. Les poches intérieures sont nombreuses et permettent de bien séparer stylos, clés, cartes, trousse d’urgence, affaires personnelles, etc. La plupart de ces poches sont zippées, et l’une d’entre elle est en fin grillage pour voir ce qu’elle contient. Une poche noire pour « petits objets accessibles » est aussi placée en haut du second compartiment et convient parfaitement à une lampe ou une paire de lunettes de soleil.

En conclusion, le Camelbak® Urban Assault est aujourd’hui le sac urbain par excellence, discret, avec un système de rangement évolué et adapté aux accessoires modernes, suffisamment de place pour transporter des affaires pour plusieurs jours mais aussi un système de serrage permettant d’optimiser l’encombrement lorsqu’une partie de l’espace offert n’est pas occupé.

Le distributeur français est MP-SEC France (www.mp-sec.fr, info@mp-sec.fr), et le sac est visible dans les magasins Terräng : 3 rue de l’Estrapade, 75005 Paris (tél. 01 43 54 08 27) ou voie Helios, ZI Lavigne, 31190 Auterive (tél. 05 61 50 09 04). Achat possible sur internet sur www.terrang.fr.

 

Des détails qui tuent !
Descartes disait que le diable était dans les détails… je ne sais pas si c’est pour cela que Camelbak® a porté autant d’attention aux détails sur le Urban Assault, en tous cas, voici quelques exemples qui devraient vous séduire :
–    Structure plastique protégeant l’intérieur, permettant au sac de tenir debout
–    Fermetures éclair métal YKK, certaines imperméabilisées
–    Boucles plastiques en « ITW Nexus » & « Woo Jin Duraflex »
–    Chaque élément de fermeture est terminé par quelques centimètres de paracorde nouée et protégée par un tube plastique
–    Les parties de sangle qui dépassent après avoir été ajustées peuvent être pliées et fixées avec un velcro pour éviter « les sangles qui pendent »
–    Velcro arrière pour pouvoir ajouter un élément de personnalisation ou un panneau réfléchissant (e.g. pour les cyclistes) – non fourni
–    Un anneau plastique permet de suspendre le pack d’hydratation Camelbak® dans le premier compartiment
–    La forme du premier compartiment permet d’éviter que l’ordinateur portable transporté ne touche le sol lors que le sac est posé par terre
–    Un panneau plastique interne situé contre la mousse EVA du dos du sac, permet de protéger le dos du porteur d’objets pointus

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14 Commentaires

  1. @ admin : Apparemment pas de molle partout !
    un peu dans l’esprit « low profil » qu’on retrouve en ce moment !

  2. Un sujet qui tombe à pic, je cherche un sac à dos.
    Reste le prix élevé : Bon rapport qualité prix ?

  3. Oui, très bon, je le traîne depuis 2 ans dans tous mes voyages à l’étranger, et il tient bien le coup !

  4. Robert Marchenoir

    Houlà… Deux ans seulement d’espérance de vie, c’est un très bon rapport qualité / prix ? Tout fout l’camp, ma bonne dame.

    Récemment, j’étais chez un marchand de sacs de voyage qui me faisait l’article, et qui m’expliquait que trois ans, pour un sac hors de prix « super haut de gamme » en vulgaire plastique, deux fois plus cher que du cuir, c’était de la « top qualité » et de la « très grande durée de vie »…

    De qui se moque-t-on ? Un objet qui dure très longtemps, c’est un objet qui peut être utilisé par plusieurs générations successives. Et quand je dis générations, ça ne veut pas dire vingt ans. Ca veut dire la durée de vie d’un homme.

    J’ai chez moi des objets qui correspondent à cette description, et qui seront encore utilisables longtemps après ma mort.

  5. lecteur régulier

    Monsieur l’admin,

    Vous travaillez pour MPSEC ??

    On ne vois quasi que des articles de leurs produits et de la pub avec leurs adresse etc… Pourquoi pas !! Mais il y a clairement du partis pris… Je pense que vous seriez plus crédible en proposant des produits de tous horizons sans discrimination.

    C’est d’autant plus dommage que les articles sont souvent intéressants même si personnellement je pense qu’ils sont arrangeant à la tête du client (de la société).

    Merci !

  6. @Robert : il y a sur-interprétation ou syllogisme là, je n’ai pas dit que l’espérance de vie était de 2 ans ! 🙂 Je l’ai depuis 2 ans, j’allais pas inventer une durée plus longue — en tous cas, il tient bien, je l’ai encore traîné tout le week-end, et pas de trace d’usure en vue. Après, je comprends & partage votre propos sur la qualité des produits. Les produits qui durent longtemps, c’est souvent du luxe désormais. Et ce principe fait partie de principes d’économie globale que l’on évitera de débattre ici (car sans fin) 🙂 J’espère que ce sac me durera bien 10 ans. Et puis pour positiver la réflexion, l’avantage de changer régulièrement pour du matériel neuf permet de bénéficier des dernières réflexions/évolutions sur l’ergonomie & les matériaux. Bon ok, moi aussi j’aime bien le principe du Swiss Army Knife increvable, etc.

    @lecteur régulier : Je travaille avec (pas « pour ») ceux qui me font connaître du matériel, donc MPSEC, USMC, Neopax, hPa, Aelslife, Prosécurité, et j’en oublie. Leurs adresses sont précisées quand j’ai pu connaître le produit par leurs soins, au même titre que je remercie systématiquement nominativement en bas d’article (et sauf contrordre) les lecteurs qui me poussent des infos… et j’évite de parler de produits que je n’aime pas (je ne vois pas trop l’intérêt). Pour l’anecdote, ce sac m’a été conseillé par Jess Plaiter, le patron de MPSEC, car c’était le sac qu’il utilisait lui-même personnellement pour ces déplacements… à une époque où je préparais un voyage aux US et cherchais justement un sac à dos.

    a+
    Guillaume

  7. Quelques petites approximations et oublis dans l’historique de CamelBak… Au départ, c’est un étudiant en médecine dans l’Ouest américain qui courait fin des années 80 des courses type « IronMan » en environnement désertique, qui a cherché un système alternatif aux classiques bidons et surtout plus volumineux sans gêner pour autant. Il s’est alors tourné vers son univers quotidien et a bricolé une poche à urine (!) et un cathéter, qu’il a mis dans un vieux sac à dos recousu aux dimensions ad hoc. Il a été satisfait du résultat, des concurrents ont trouvé l’idée très bonne, lui ont demandé d’en fabriquer pour eux et comme on est aux USA, un investisseur a mis de l’argent pour la fabrication à l’échelle industrielle. CamelBak était lancé. Au départ, le marché était pour les sportifs, le gros succès est venu des VTTistes (sport en plein essor à l’époque). Ils ont d’ailleurs sorti des sacs à dos sans la poche (j’en avais acheté un à l’époque) mais ce fut un échec, les clients voulaient un « combo » poche à eaux + sac. Seconde étape importante, la reconnaissance grand public grâce à des pilotes de F1, qui ont utilisé les sacs à eau pour s’hydrater en course, avec le nom de la marque diffusée sur les télés du monde. Puis les images des astronautes américains en train de siroter à bord de la ISS ont été un vecteur publicitaire immense! Enfin la sélection par le Pentagone de la poche comme équipement officiel de chaque militaire américain a été le jackpot, 2001 et la « War on Terror » ont fait exploser -au sens figuré- les ventes et la notoriété à l’international. Mais il y a 2/3 ans, la marque a eu un coup de mou, plus d’inventivité, des concurrents par dizaines -même si la tétine CamelBak reste la meilleure- cependant le lancement du nouveau réservoir « Omega » l’an passé a relancé les ventes car la marque a su reprendre une avance technique peut-être pas évidente pour le grand public mais pour les personnes averties, vraiment bienvenue. La gamme « Maximum Gear » est quand même supérieure en qualité à la gamme « publique », j’ai toujours leur premier modèle du « HAWG », neuf comme au premier jour malgré un usage intensif en métropole et en Guyane 😉

  8. Merci beaucoup pour cette sympathique histoire !

  9. Est ce qu’il y a assez d’place pour loger un ou 2 « gros » bouquins type livre d’anatomie (format à peu prés A4 avec environ 5 cm d’épaisseur) dans la poche principal?

    Et est ce que le format de la poche ordi est vraiment 15″ ? 17 ce serait magnifique! 😉

    Et est ce qu’on peu trouver un moyen de transporter des objets un peu longs avec ? (pelle américaine, machette ou j’sais pas quel outil?)

    Merci pour ton article il est bien utile en tout cas!

    • Les gros bouquins : pas de problème.

      La poche ordi, pas sûr, j’ai pas de 17″ pour tester, mais ça me parait short (le test en magasin avec votre ordi peut être pas mal pour être sûr).

      Pour les objets longs… c’est jouable en les calant dans la poche centrale, de part et d’autre des 2 zips, et éventuellement en cachant ce qui dépasse dans une Gun sock

  10. J’en ai un depuis 1 an et demi et j’en suis très satisfait. Il peut contenir beaucoup de matériel.
    Les poches internes permettent de biens séparer les différents matériels emmener.

  11. Il y a de nombreuses marques aux US que l on ne connait pas et qui sont vraiment tres tres bien, ce sont des sacs de grande capacité et peu volumineux, j en ai achetz un l année derniere, c est super costaud, made in US avec plein d asdtuces de rangements , cher mais on ne s en passe plus!
    le lien : http://www.tombihn.com/backpacks/TB0103.html

    • Oui, plein de choses à découvrir aux US !

      Ils ont la chance d’avoir un marché bien plus grand, plus consommateur et plus appétant à ce genre de produits… et un système de création d’entreprise plus simple/flexible… ce qui permet à beaucoup de s’essayer à proposer leurs produits et à en vivre.

      Dommage que l’Europe ne soit pas 1 grand marché comme les US, mais une somme de petits/moyens marchés quasiment étanches (en tous cas au niveau des réseaux de distribution — la langue n’aidant pas).

  12. Merci pour l’article, je cherchais justement un retex sur ce produit, ça tombe à pic.

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