compartiment-metro« Atmosphère, atmosphère »… non, je veux pas faire un remake de l’Hotel du Nord, mais j’ai eu ce feeling dimanche après-midi en entrant dans une rame de métro. Explications.

La sécurité personnelle, c’est une grosse dose d’awareness, c’est à dire de conscience de son environnement, des personnes autour de soi, de ce qu’il se passe. Or, il y a des situations dans la vie, où l’on passe d’un « contexte » à un autre brutalement. Entrer dans une rame de métro, c’est passer du contexte du quai au contexte du wagon, où il y a déjà un ensemble de personnes positionnées, et une « atmosphère ».

Illustration par l’exemple. Imaginez-vous dans une rame de métro et vous avez dans votre « viseur » (en mode de vigilance orange) un SDF brailleur en état d’ébriété avancée. Là entrent un couple de touristes, totalement inconscients de leur environnement, qui se précipitent sur les sièges voisins du causeur de troubles potentiel. Vous vous dites « oops erreur, vous n’auriez pas du vous mettre là ». Vous n’avez jamais été témoin d’une situation comparable ? Les touristes sont arrivés dans un nouveau contexte sans faire attention à l’atmosphère du lieu et sans avoir adopter de vigilance lors de leur changement d’environnement. Ils maximisent ici leur risque d’expérience désagréable.

L’atmosphère peut vite se sentir. Le regard des gens (figés dans une direction ?), le positionnement des personnes (non uniformément réparti dans l’espace sans raison structurelle ?), le niveau sonore ambiant (silence anormal ? ou au contraire, cris/plaintes ?) sont autant d’éléments qui peuvent vous aider à détecter rapidement dans un environnement tendu ou détendu, « jaune » ou « orange » (voir « rouge » — rapport au code couleurs de vigilance détaillé dans Protegor).

Un autre cliché qui peut aider à comprendre l’idée… souvenez-vous d’un film ou d’une série où une banque est attaquée et les clients pris en otage. Dans de nombreux scénarios, juste après la prise de contrôle du gang, un client lambda entre dans la banque et met un long moment avant de comprendre qu’il se passe quelque chose dans la banque. C’est cette situation qu’il faut éviter quand on entre dans une pièce, dans un magasin, dans un bus, dans une rame de métro, dans un compartiment de train, etc. Imaginez que vous arrivez peut-être au milieu d’une prise d’otages (cas extrême, mais cliché parlant), d’une bagarre sur le point d’exploser, d’une agression en cours…

L’objet de ce billet est donc d’attirer votre attention sur 2 facultés à développer, 2 concepts « Protegor » :
savoir sentir l’atmosphère d’un lieu, par l’observation des autres et la sensation de « tension palpable »
être conscient des « changements de contexte » dans vos déplacement et augmenter ponctuellement votre vigilance juste à l’entrée du nouvel environnement pour rapidement sentir l’atmosphère

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5 Commentaires

  1. « il y a des situations dans la vie, où l’on passe d’un « contexte » à un autre brutalement »
    C’est exactement comme cela que j’ai interprété un élément clé d’une embrouille tentée sur moi dans le métro voici environ 2 ans.
    Je sortais d’un hôpital ou j’avais animé une formation sur la relation d’aide. Je rentre dans la rame, sans vraiment voir. La plate forme est relativement vide, sauf au moins deux types. Le grand black se lève brusquement en hurlant « Tu m’as effleuré le pied, tu m’as manqué de respect !!! » ( plus tard il rejoindra son « collègue », plus jeune, plus petit, pas handicapé mais doté d’une belle et grosse canne)
    L’une des très rares tentatives d’agression vécu dans ma longue vie.

  2. OK… Et comment tu as fais comment pour gérer cette situation ?

  3. Et à l’étranger c’est plus difficile car on est moins au fait des mœurs et des habitudes locales donc il faut être plus vigilant.

    Une fois je suis monté dans un faux taxi collectif car avec la fatigue j’ai manqué d’attention (En étant attentif, des détails m’auraient mis la puce à l’oreille). Je me suis fait dépouiller mais comme le butin était très maigre au regard du nombre de candidats au partage, ils m’ont tout rendu en me disant que comme ça je n’avait aucune raison pour aller me plaindre…
    Une autre fois j’ai réussi à saisir tout de suite que l’ambiance était pourrie ce qui m’a permis de pouvoir sauter en marche en prenant les agresseurs de vitesse.

  4. Tout le monde le fait plus ou moins. Moi c’est plutôt moins que plus…
    C’est une « attitude » à améliorer sans devenir trop parano !

  5. Comment je m’en suis sorti :
    1- politesse : « si je vous ai effleuré le pied j’en suis désolé. » (calmement et sans rigoler) Je m’apprête à aller m’assoir … il fait un vif pas en avant répète, très agressif « tu m’as manqué de respect ! »
    2- prudence : mains en avant sur sa poitrine, je stoppe son mouvement . Il hurle ‘tu me touches pas! »
    3- Silence : La provoque est maintenant plus qu’évidente, je vais m’assoir. il me suit et l’embrouille continue  » t’es qui .. un flic ? T’as quoi dans ton sac ? » … Comme il semble très chaud, je retire mes lunettes aux cas ou … « tu connais Jayne Mansfield ? Tu veux mon numéro d’écrou ? … » et autres « discours apparemment délirant. Je prend le parti de le regarder tranquillement sans répondre, attentif, un peu comme je regarderai un malade.
    Au bout de 2’ environ, il arrêtera et ira s’assoir avec son copain ( le petit à la grosse canne) sur la plate forme.
    Là à des brides de conversation je crois comprendre avoir été sujet à un cours d’embrouille ( d’autres répliques possible sont évoquées comme « tu m’as traité de négro ! »)
    Des personnes montent et je ne les vois plus, mais j’entends « le vieux, ils dois avoir raté sa station. A ma station, lorsque je sors, passant devant eux des invectives éclatent, je continue mon chemin.

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