Black-Belt-Septembre-2011« Le pistolet devrait-il faire partie de votre entraînement en self-défense ? », c’est la question que pose le magazine américain Black Belt dans son numéro de Septembre 2011. On ne parle pas ici d’entraînement au tir, mais de « Contact Shooting », où comment savoir utiliser une arme à feu à très courte distance ou corps-à-corps. Les illustrations techniques de l’article sont des attaques au couteau* sur une victime surprise par l’attaque & portant une arme à feu. Il s’agit donc de contrôler où va la lame tout en réussissant à dégainer/tirer efficacement à très courte distance et sans se blesser… ce qui est bien moins évident qu’un tir en stand.

Ce genre de situations plus susceptibles d’arriver aux Etats-Unis qu’en Europe compte-tenu des réglementations sur les armes à feu & des jurisprudences sur leur usage en self-défense, ont-elles un sens dans les cursus d’entraînements à la self-défense ? Pour les professionnels, sans aucun doute, et pour les particuliers, je le pense aussi si cela ne vient pas remplacer les bases à mains nues & aux armes blanches.

*pour rappel, en self-défense, une arme blanche est considérée à moins de 7m comme largement aussi dangereuse qu’une arme à feu

NB : Google Book permet de lire de vieux numéros de Black Belt Magazine en ligne

COMMENTAIRES RESEAUX SOCIAUX

Pour commenter cet article, vous pouvez soit utiliser le module réseaux sociaux ci-dessous (s'il ne s'affiche pas c'est que votre ordinateur bloque l'affichage de facebook sur les sites tiers), ou bien le module traditionnel du blog situé un peu plus bas.

10 Commentaires

  1. A mettre en parallèle avec la (vieille) vidéo des policiers américains mis en situation d’agression au couteau… Effectivement, à 7m, tous se sont fait (virtuellement) ouvrir avant même d’avoir pu porter la main au holster.

  2. Rob Pincus (le monsieur sur la couverture) a plusieurs videos sur le « contact shooting » sur sa chaine YouTube, à voir pour ceux qui ne peuvent pas lire l’article.

  3. ça reste des techniques de CQB/CQC pour des gens qui doivent travailler au « contact » comme le gign dans un avion ou les commandos marine dans un assaut de navire.
    Maintenant au « contact » avoir la main prise sur par la gestion d’une arme de poing n’est pas forcement un plus !

  4. pas tout a fait d’accord avec yann. Ces techniques sont au contraire utiles à tous les fonctionnaires armés sur la VP, sachant que les ouvertures du feu (cf une étude d’un capitaine de la PP, il y a quelques années) ont lieu entre 80 cm et 3m. Je pense à ceux qui travaillent en milieu ferroviaire. Et aux convoyeurs de fond attaqués ces derniers jours qui ont clairement fait du « contact shooting ». A titre perso, mes cours de tir sont orientés « contact shooting » depuis plusieurs années. Et je n’entraîne ni le gign ni les fumacos…

  5. @aramis :
    J’ai pas dis qu’elles n’étaient pas utile ! mais Euhhhh 🙂
    Tu enseignes ce que tu veux à qui tu veux, cependant….
    Ce n’est pas à mettre en toutes les mains et ça demande un gros travail pour être maitriser sans risque pour soi ! et efficacité sur l’ennemi !
    Moi aussi je les enseigne et c même un gros morceau dans mes cours mais…
    Déjà que tu as des membres de groupe d’inter de la gendarmerie qui arrivent pas à mettre 10 cart dans une silhouette à 7m alors des techniques de CQC, pffffffffff !
    80cm, 3M et à « bout touchant « comme on disait à mon époque, c’est 3 zones de combat différentes avec une approche différente. tu seras d’accord avec moi je pense.
    Certes un monsieur dupont qui va voir qui fait du bordel dans le salon de son pavillon à 3h du mat peut se retrouver dans cette config ! c sur !

    Maintenant tu sais comme moi que ça demande du training, bien spécifique en plus avec des gens bien à l’aise avec un PA, c’est pas forcement courant ! surtout chez les fonctionnaires.
    On a déjà vu des cas d’automutilation avec ce genre de technique !

    Je voulais dire aussi que dans certaines config, comme celle-ci vouloir sortir son PA à tout prix pour placer une technique comme monter sur la photo peut être une erreur tactique !

  6. je trouve ta réaction inutilement , disons, épidermique…Mais bref.
    je ne suis pas d’accord avec cette approche très française des techniques de tir qui seraient à ne pas mettre entre toutes les mains. Au nom de quoi ?
    Une fois les fondamentaux acquis, j’ai toujours considéré, à l’instar d’un perotti ou du GHC que tout était ouvert. Si les élèves exécutent mal, c’est sans doute que le cours n’est pas bon…
    Toutes les techniques de tir demandent de l’entrainement. Le cqc (sous réserve de techniques simples, et c’est largement faisable)ne demande pas plus d’entrainement que le tir à 5 ou 7 m.
    En plus, on tire très peu dans ce type de travail. L’essentiel se fait en drill à sec pour la maîtrise des gestes.
    Je considère également que c’est une erreur (la aussi bien française) de concevoir une approche différente du tir selon la distance, notamment à courte distance. J’ai appris l’inverse avec chuck taylor et perotti.
    Guillaume m’a scanné l’article. Il n’est pas dit que cette technique est à utiliser à tout prix. Mais l’approche me semble bonne. A partir du moment où on se trouve en mesure d’utiliser un moyen de reprendre la supériorité, il faut le faire. Dans mon esprit, si je dispose d’un moyen de défense (couteau, télesco, arme à feu), il est clair que je ferai en sorte de me mettre en position de l’utiliser. Parce que à main nue face à un couteau, en cqc, l’erreur tactique sera sans doute de vouloir lutter à mains nues.

  7. Yann aime bien les points d’exclamations… c’est parce qu’en fait il est expressif ! En vrai, il fait des gestes dynamiques & des intonations de voix, mais là le virtuel le frustre, et il doit se rabattre sur des « ! » qu’il ne faut pas mal interpréter 🙂

    Toi Aramis, tu es plus calme, posé (en vrai & donc aussi sur le web).

    J’aime bien le principe que « tout le monde peut » d’Aramis.

    Après, et pour en avoir parlé avec chacun de vous, il y a le cas de ceux qui s’entraînent car on les « force » mais qui n’aiment pas ça… et c’est souvent là que les progrès & maitrises des techniques sont médiocres (car très peu d’intérêt dans ce qui leur est enseigné, parfois mal d’ailleurs en effet). Et peut-être que ce que veut dire Yann c’est que pour ces personnes-là, pas motivées (donc médiocres), le « contact shooting » a des « chances » de merder en vrai.

    Si je suis trop consensuel, vous me le dites 🙂

  8. j’imagine le garçon que doit être yann…comme on dit, ça doit envoyer du bois….
    Effectivement, faire faire du cqc à un âne qui vient de force au tir….

  9. @aramis:
    Meuhhhh non je suis la douceur incarnée !!!
    techniques à ne pas mettre entre toutes les mains !
    oui je persiste ! 🙂 je suis d’une autre époque c’est possible !!

    Mais de quelles mains on parle ? si c’est force de l’ordre ok si c’est civil sans casier et avec pattes blanches ok sinon…..
    on a vu des instructeurs de krav sans le sou, formés des loulous de cités à retourner les techniques d’interpellation contre les fonctionnaires.
    Ma grande trouille c’est qu’on vienne me trouver en disant que 3 ou 4 collègues sont mort à cause de techniques étudiées avec moi !
    c’est dans cette idée là et non une forme d’élitisme mal placé !

    Ensuite tu fais toi même le distingo « une foi les fondamentaux acquis » là ! on est d’accord.
    mais rien que ça c’est l’aventure !!! tu as peut être la chance de bosser qu’avec des hyper-pro mais moi c’est pas la grande majorité ! voir exemple du commentaire précédent !

    les gens qui vont chez perotti (excellent par ailleurs !) sont déjà des hors-normes, combien de tireurs fft ou pp vont faire des stages en suisse ?? ça représente une infime fraction.

    Pour l’histoire de distance, là, on doit dire la même chose mais pas avec les mêmes mots mais par mail c pas simple 🙂
    A l’occasion vient sur un training , admin a les dates ! plus on est de fou….

  10. avec grand plaisir !
    par « entre toutes les mains », j’entends bien évidemment ceux qui sont habilités à le faire, ou sérieusement sélectionnés. Ce que je voulais dire, c’est que ces techniques ne me paraissent pas devoir être réservées à une élite, ou considérée comme telle.
    Je ne bosses pas avec des « hyper pros », mais on arrive à faire des choses intéressantes avec un personnel motivé. La grande question restant : comment motiver le « non motivé ». Vaste débat sur le recrutement, la formation etc.
    Demande mon mail à admin.

Laisser un commentaire