Pas réveillé, je trempe un croissant dans mon chocolat chaud en feuilletant le dernier numéro de TIME (celui du 11 mars 2013). L’article est sur Oscar Pistorius, cet athlète olympique sud-africain meurtrier de sa petite amie. L’article insiste lourdement sur le contexte Sud-Africain très particulier. Le pays est dans le Top10 mondial de la violence. Le home-jacking est très fréquent, terrorisant les plus riches, décuplant les forces de sécurité privées et encourageant la sécurisation des lotissements « riches ».

L’affaire n’est pas encore jugée et je ne cherche pas la vérité dans cette histoire. Je lis juste l’article du Time qui relate la déclaration d’Oscar Pistorius. Cette déclaration est peut-être vraie, peut-être fausse.

Oscar Pistorius vivait dans une résidence sécurisée, avec une arme de poing à portée de main de son lit. Pistorius indique qu’il a été réveillé en pleine nuit en sursaut par un bruit dans la salle de bains jouxtant sa chambre. Il a pris peur, il a pris son arme, il a tiré. Il a tué sa petite amie (qui était dans la salle de bains). Bizarre. On y croit ou on y croit pas. En tous cas, de cette histoire vraie ou pas, on peut avoir plusieurs réflexions :
les règles #2 & #4 de sécurité avec une arme à feu n’ont pas été respectées, au sens où la cible n’a pas été clairement identifiée avant le tir, et que l’environnement & risques associés à ce tir n’ont pas été mesurés
– quand on est réveillé en sursaut au milieu de la nuit, on n’a pas les mêmes réflexes / réactions que dans un stand de tir ou une salle d’entraînement de self-défense ; il est donc nécessaire de trouver des façons d’entraîner / simuler ces états de conscience de « sursaut au réveil », « pas réveillé », « surprise passive »… dans sa préparation
– la sécurité personnelle peut parfois se retourner contre soi quand certaines principes de base ne sont pas respectés (ici, avoir identifié le danger avant d’agir)

Finalement, l’histoire d’Oscar Pistorius est une anecdote à avoir en tête dans sa préparation, et fait réfléchir à l’évaluation du « risque pour soi & ses proches » de la stratégie de défense du domicile que l’on choisit.

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4 Commentaires

  1. Je pense qu’avoir une arme à feu chez soi est une dangereuse déviance et que la sécurité personnelle est avant tout une longue préparation, un conditionnement de nos habitudes et instincts puis le perfectionnement de notre principal outil de protection: notre domicile. Cela dit le contexte très violent de l’Afrique du sud est a prendre en compte absolument. je ne peux pas rejeter entièrement l’arme de poing comme outil nécessaire à notre sécurité mais je suis très heureux de vivre en France et de n’avoir pas a me poser la question d’en posséder une ou pas! Perso, dans un tel contexte, je préfèrerai de très loin le concept de panic room.

  2. Robert Marchenoir

    Le contexte sud-africain est encore plus effrayant, dans la mesure où ce sont souvent les vigiles que l’on engage pour vous protéger qui se retournent contre vous (ou qui ouvrent la voie à d’autres agresseurs).

    Cela peut contribuer à expliquer la réaction de Pistorius (si elle correspond à la réalité des faits, naturellement).

  3. EvilEmile

    Ouais, tant que la piste de l’homicide volontaire n’est pas écartée, il vaut mieux attendre les conclusions des juges tant les paramètres ont l’air nombreux, alors que les media n’ont pas forcément diffusé les bons éléments.
    En effet, s’il s’agit d’un homicide, ça règle la question des manquements à la sécurité.

  4. Sans parler du tout du cas Pistorius, ce problème d’identification des cibles est l’un des argument commerciaux (mais valable) des fabricants de lampes pour armes de poing aux Etats-Unis.
    Sans omettre qu’un puissant faisceau lumineux peut figer l’agresseur et éviter d’avoir à tirer.

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