Quand j’étais jeune ado, à Clermont-Ferrand, je me souviens que dans le collège, il y avait un garçon dont le père était un entrepreneur local assez successful (pas Michelin hein, plus petit). Dans la cour, la rumeur disait qu’ils avaient un abri anti-atomique sous leur maison. Je n’ai jamais été ami avec ce garçon et n’ai jamais pu vérifier en réel. Mais cela avait contribué à renforcer ce mythe de l’abri anti-atomique à l’école, comme le cliché de la solution à la pire menace (et donc dans la tête des gens, à toutes les menaces, ce qui est faux on le sait). On était au lendemain de la guerre froide, les risques de catastrophes humaines étaient assez simplistes dans l’esprit de tous, le gros risque était l’affrontement brutal des états ou Tchernobyl… et pas des guérillas sournoises & intérieures, ni les tsunami.

En tous cas, j’étais resté sur l’abri anti-atomique de mon adolescence, et le cliché vieillissait dans l’esprit de tous… En 2007, je m’étais repenché dessus pendant la rédaction de Protegor, sans le mentionner, car un peu « N/A » (not applicable) dans le contexte actuel. Non pas que le risque de bombe nucléaire n’existe plus, mais tout simplement car il descendait à mon sens bien bas dans l’échelle des risques du moment. Fukushima m’a fait un peu regretter ce choix.

2012 et le faux-évènement marketing de « fin du monde » qui nous irrite tous (on peut le dire, hein)… il a juste l’avantage d’attirer un éclairage des médias sur le survivalisme (avec plus ou moins de succès, j’ai cru comprendre que certains n’étaient pas du tout contents du traitement fait du sujet par certains médias réputés sérieux), et, ce qui m’intéresse plus moi, sur certains éléments pratiques de gestion de situations d’urgence.

C’est la chaîne National Geographic qui ré-ouvre le sujet du Survivalisme et de l’Abri Anti Atomique aujourd’hui, avec un Jeu qui permet de gagner 1 nuit en AAA (tombé dans la presse aujourd’hui). Je n’ai pas encore été voir les vidéos & le quizz (je viens d’avoir le lien), je ne sais pas ce que ça va donner, regardons et voyons s’il y a, dans la programmation (plutôt quali en général de NatGeo) autour de ce jeu, des éclairages intéressants & des choses à (ap)prendre !

 (extrait 20minutes – cliquer sur l’image pour accéder au numéro du journal)

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10 Commentaires

  1. Salut Guillaume,

    tu sais quand j’étais gamin aussi j’entendais dire que machin (un médecin) avait un AAA. Je crois que c’est une légende quelque soit le bled où tu habite, un fantasme. Et puis ne regrette pas d’avoir écarté le sujet dans Protegor car ce qui fait la force de Protegor c’est qu’il apporte des solutions réalistes à des problèmes réalistes; Tu as démocratisé la sécurité personnelle, c’est pas rien. On est loin, heureusement, du survivalisme!

    • Oui je pense que c’étais une légende aussi… ceci dit, je me souviens du nom du gars et de sa maison, un jour j’irai voir, histoire d’éclaircir cette histoire :)))

      Merci pour les compliments sur Protegor, à bientôt !

  2. PS : et pour ceux qui s’impatientent sur le résumé des principes de self-défense, je m’y plonge dès que j’arrive à dégager 2h d’affilée, car il y a tout de même dans les 360 principes à trier et classer, faut être concentré pour bien le faire 😉

  3. Bonjour,
    pour info, en Suisse, la construction d’un abri est obligatoire pour toutes les constructions. La loi a été assouplie pour les villas/maison où en l’échange d’une taxe, le proprîétaire n’est pas obligé de construire un abri AAB, mais à une « place » réservée dans un abri situé dans un bâtiment publique. Le gouvernement voulait à l’époque l’abolir, mais après le 11 septembre et ses suites, ils sont revenus en arrière. Le rapport coût/utilisation est un autre débat…

    • Oui, les sous-sols des immeubles sont des AAA collectifs, les cloisons qui séparent les caves individuelles sont faites pour être aisément démontées, et chacun doit y stocker une liste obligatoire de produits, à renouveler pour ne pas être périmés.
      Du moins c’était le cas il y a une dizaine d’années, j’en avais visité avec des amis qui habitaient près de Genève et qui m’avaient expliqué ça.

  4. Collectiviser les abris et les ressources me semble une bonne idée. Qu’un individu se prépare seul à affronter certains scenarii ne semble pas en contradiction avec ça si toute préparation reste mesurée et rationnelle.

    Il y a maintenant une abondante littérature au sujet de Fukushima et autres qui peut faire évoluer les pensées et les mentalités afin de nous aider a faire de bons choix.

    • Sauf que vous n’allez pas choisir avec qui vous allez vous retrouver. Cela marchait dans une société disciplinée, homogène, bref une autre époque.

  5. Cela me rappelle une histoire …
    Pendant la guerre mon père très jeune enfant habité en Bretagne une ville vivant essentiellement de la pêche.
    La plus grosse fortune de la ville était un mareyeur que tout le monde jalousé plus ou mois tant il faisait sa fortune en imposant sa loi sur l’ensemble des petits pêcheurs.
    Bien sur au premier jour de la guerre il se fit construire un magnifique abris personnel anti bombardement … le seul de la région dans un pays ou il n’y avait même pas de caves en nombre suffisant pour la population.
    A la première alerte suivante il fit descendre sa famille dans son abris … malheureusement la première bombe qui tomba sur le village tomba en plein sur celui-ci, emportant dans la mort l’ensemble de sa famille. Le lendemain tous les hommes du village en déblayèrent les ruines.
    Suite à cet évènement et étant donné le grand nombre de bombardement, beaucoup de famille ne cherchèrent même plus à ce protèger.

  6. En effet, tout est relatif, même dans ces cas là.

  7. Vu l’abri ce matin rue Saint Sebastien à Poissy (78).
    Les gagnants du concours ont passé la nuit dedans, en tout cas à 7h15 ils se trouvaient toujours dedans.

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