J’ai pris l’avion il y a quelques jours et me suis retrouvé à côté d’une business-women rivée à son BlackBerry, assez « sans-gêne » & comment dire… physiquement expansive. Elle commença par remplir son formulaire de douanes devant mes yeux (du coup, j’ai très vite su son nom-prénom et où elle allait résider), puis passa trois coups de fil pro (j’avais eu le temps sur mon smartphone de voir avec son nom, sur google, où elle travaillait et quel était son poste), puis continua par la lecture de ses mails pro, encore une fois sous mes yeux. Si j’étais dans le même business qu’elle, j’aurais entamé la discussion pour creuser certains de ses dossiers. Si j’étais mal intentionné, j’aurais peut être été rôdé autour de l’hôtel de cette femme seule en voyage.

Du coup, pendant le trajet, je me suis amusé à recenser les différents endroits où des données personnelles étaient accessibles pour des yeux qui traînent.

Le parcours dans un aéroport fait que l’on se promène avec à la main ou pas loin, plusieurs infos très personnelles.
J’avais par exemple, avec moi 4 supports différents présentant des données personnelles  :
– Mon passeport, à la fois pour tout son contenu mais aussi pour sa couverture qui indique ma nationalité (à Charles De Gaulle, ce n’est peut-être pas grave que l’on sache que je suis français, ailleurs et selon le contexte, ça peut avoir des conséquences)
– Ma carte d’embarquement, pour le prénom/nom (ce qui désormais peut suffire à trouver d’autres informations, grâce à internet)
– Le formulaire de douane à remplir pour le pays d’arrivée (prénom, nom, point de chute sur place)
– Les étiquettes de bagages, obligatoires (et recommandées) sur bagages à main et en soute (à la fois les vôtres qui comportent vos prénom-nom-adresse & celles qu’appose la compagnie, avec prénom-nom)

Les moments clés où ces informations peuvent être vues par des tiers sont :
– Dans les files d’attente (à toutes étapes), si vous laissez certains de ces supports visibles
– A l’enregistrement, si les distances de confidentialité ne sont pas tenues
– Au contrôle de sécurité, lorsque certains supports sont déposés pour passer le portique
– Pendant l’attente à l’embarquement (idem files d’attente)
– Dans l’avion, auprès de vos voisins, toujours trop proches 🙂
– Au contrôle douanier (là en général la distance de sécurité est respectée, c’est donc plutôt dans la file d’attente avant)
– A la récupération des bagages… et partout où ces bagages vous suivront (dans les transports en commun par exemple)

Quelques bonnes pratiques qui viennent donc à l’esprit après cette analyse :
– Couvrir son passeport d’une couverture qui ne permette pas de voir en un coup d’oeil que c’est un passeport français, américain ou indien (j’ai d’ailleurs investi le lendemain dans un étui protège-passeport)
– Masquer toutes les étiquettes que vous laissez sur vos bagages (via un porte étiquette opaque / avec rabat)
– Retirer les étiquettes de la compagnie une fois le bagage récupéré et la zone de douane passée (et ne les jetez pas dans la poubelle, gardez-les dans une poche, puis détruisez-les)
– Remplir tout formulaire à l’abri des regards indiscrets (quitte à cacher, comme les faillots à l’école)
– Garder le « boarding pass » à l’abri des regards (plié dans le passeport par exemple) ; idem pour le ou les formulaires une fois remplis
– Faire respecter les distances de confidentialité aux différents guichets/comptoirs

Bons vols !

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6 Commentaires

  1. J’ai souvenir de voisins qui s’étaient fait cambrioler il y a quelques années… un « gang » sévissait dans les hall de départ d’aéroports, ils prenaient discrètement en photo des étiquettes de bagages de personnes en partance(sur lesquelles étaient notées nom et adresse). Il avaient ainsi la certitude de trouver des logements inoccupés…

    Depuis j’utilise toujours des porte-étiquettes opaques, qui doivent être enlevés pour lire le contenu.

  2. George Smiley

    La nationalité est un phénomène à double tranchant. Dans certaines parties du monde, il est avantageux de le faire savoir. Vue l’impopularité des américains, parfois, je colle sur mes bagages le drapeau Canadien. Façon de dire «Je ne suis pas américain!» viser mon gentil voisin au drapeau Dixie…

  3. Très bons conseils pour les réaliser à chacun de mes voyages…
    Maintenant, il faut aussi faire attention, comme indiqué d’une manière (trop?) transversale, avec les appareils électroniques: smartphones, tablettes…
    Combien de fois j’ai un avoir accès à des infos, en lisant des sms, ou même en lisant tranquillement le mur d’un utilisateur en train de publier sur FB…
    Cela aussi est à prendre en considération: faîtes attention à ce que vous faîtes, comment et dans quelles conditions…
    De plus, ne tentez pas les voleurs non plus!
    Cela paraît évident, mais pourtant, plus le temps passe, plus j’en vois!
    Merci pour cet excellent article!

  4. Je me déplace régulièrement pour mon travail et j’ai équipé l’écran de mon PC d’un « filtre de confidentialité ». Plus serein pour lire et écrire mes mails en toute discrétion. Disponible sur internet facilement.

    Existe aussi pour Smartphone (au moins pour iPhone) mais je n’ai pas pu encore tester.

  5. Pingback: Les programmes de fidélisation à la caisse : ne donnez pas votre nom ou numéro de téléphone ! - PROTEGOR® sécurité personnelle, self défense & survie urbaine

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