La pratique du tir sportif en France, ou du tir tactique à l’étranger, sont des moyens pour apprendre à savoir se servir d’une arme à feu, dans le cas d’une éventualité de besoin de défense.

Cette pratique n’est pas dénuée de tous dangers, et 4 règles de sécurité ont été développées par les experts du métier (en l’occurrence le Lieutenant Colonel Jeff Cooper) pour permettre une sécurité maximale. Il est important de bien les connaître dès lors que l’on décide de faire du tir. Ces règles devraient aussi être suivies en Paintball et en Airsoft. Voici une version phrasée « protegor » :

regles-securite

1. Considérer une arme comme toujours chargée
La majorité des accidents surviennent avec des armes que l’on croyait vides. La plupart des armes à feu peuvent avoir une balle engagée alors que le chargeur est retiré. On peut aussi croire que le chargeur est vide alors qu’il ne l’est pas. Il y a N raisons de se tromper sur le caractère « chargé » ou « vide » d’une arme à feu, donc on se comportera toujours comme si l’arme était chargée et jamais on ne dira « non mais elle n’est pas chargée ! ».

2. Ne pas diriger le canon de son arme vers quelque chose que l’on ne veut pas tuer ou détruire
On ne vise jamais une personne, on ne laisse jamais son arme pointer une personne – sauf en situation extrême de danger réel où l’on décide d’utiliser son arme pour se défendre.. Donc dans un stand de tir ou un lieu d’entraînement, un canon ne sera jamais dirigé en direction d’un être humain. On fait donc très attention quand on manipule son arme, puisqu’elle est toujours considérée comme chargée (cf point précédent). Dans certains stands, on voit parfois des armes manipulées et venant à pointer un individu… ceci n’est pas acceptable.

3. Garder l’index hors de la queue de détente tant que l’arme n’est pas pointée sur l’objectif
On ne gagne pas de temps à maintenir l’index sur la queue de détente, hors cela augmente le risque d’accident, de coup tiré par mégarde. La surprise, le stress, la peur font naturellement crisper l’être humain et il n’en faut pas tant pour déclencher un tir si l’index est déjà contre la queue de détente. On laissera donc l’index le long de l’arme tant que l’objectif ne sera pas aligné avec l’arme.

4. Avoir conscience de l’environnement autour de son objectif et des risques tiers
Lors d’un tir, si la cible n’est pas touchée ou si elle est transpercée, quels sont les risques d’atteindre une autre cible que l’on ne souhaite pas détruire ? (de manière directe, par ricochet/rebond, par éclat du projectile, etc.) Il est de la responsabilité du tireur d’envisager cela et de ne pas tirer si le risque de blesser un tiers est présent.

Vous pouvez télécharger ici une version A4 ou une version A3 de ces règles pour impression et affichage.

Les règles originales, en anglais :
1. All guns are always loaded. Even if they are not, treat them as if they are.
2. Never let the muzzle cover anything you are not willing to destroy. (For those who insist that this particular gun is unloaded, see Rule 1.)
3. Keep your finger off the trigger till your sights are on the target. This is the Golden Rule. Its violation is directly responsible for about 60 percent of inadvertent discharges.
4. Identify your target, and what is behind it. Never shoot at anything that you have not positively identified.

中文 Chinese version

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9 Commentaires

  1. C est règle on été adoptée par l’armée Suisse et depuis nous n’ avons u qu’ un seul mort en une 10 aine d’année alors que nous avion l’habitude de 1 a 2 mort annuelle d’erreurs de manipulation, tir amis etc…

  2. Absolument, l’école Suisse est LE modèle de référence en Europe… j’encourage ceux qui s’intéressent au tir à faire des stages là-bas !

    • Robert Marchenoir

      C’est le modèle de référence du point de vue du tir sportif, ou du point de vue de l’entraînement à l’auto-défense ? Et les étrangers ont-ils le droit de tirer en Suisse ?

      • Initiateur des NTTC, adaptation européenne de l’école Taylor/Cooper de tir US… donc orienté « situation réelle » (armée, police), à opposer au tir sportif donc.

        Oui les étrangers ont le droit de tirer en Suisse.

  3. Il en reste une dernière qui est plutot une continuité logique de la 4° règle mais qui a tout de même sont importance :

    5 ) « Le tireur est responsable de tous ses tirs »

  4. Ces règles sont également appliquées dans l’armée française, depuis un peu plus de 2-3 ans si je ne me trompe (au moins depuis 2008).

  5. Barnabé

    Si je peux me permettre, je pense que vous ne transcrivez que la moitié de la règle 4 : attention à l’environnement et les risques pour les tiers, ok. Voici l’autre moitié, qui a aussi une « certaine importance » : Jeff Cooper écrit en complément de cette règle : « Never shoot at anything that you have not positively identified ». Ca veut dire être sûr que c’est un méchant et pas un gentil. En action de police, être sûr que c’est le suspect et pas un passant, un otage ou un autre policier. En défense du domicile, être sûr que c’est un cambrioleur et pas son fils qui s’est levé pour boire la nuit (nombreux exemples de faits divers, malheureusement), ni son père qui débarque à l’improviste et qui a la clé (exemple cité par Ferfal qui a failli tirer sur son propre père).

    • Barnabé

      Ps : en français on peut traduire cette 4e règle : « être sûr de sa cible et de son environnement ». je comprends que, si on vous avez laissé de côté l’autre moitié de la règle 4, c’est parce que vous pensiez au tir sportif. Mais comme vous l’écrivez en intro, ça sert aussi à se préparer « dans le cas d’une éventualité de besoin de défense » ; d’où l’importance d’être « sûr de sa cible ». Et vu l’acception très stricte de la légitime défense en France, j’ajouterai comme condition d’identification de la cible « être sûr qu’elle est armée et dangereuse ». En effet, en action de police, si le suspect est désarmé, ça fait désordre de tirer dessus. Au domicile, si le cambrioleur est un gamin de 12 ans désarmé, ça fait désordre aussi.

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